La France a créé vendredi un institut public de surveillance de l’intelligence artificielle (IA), chargé de « l’anticipation des possibles risques inhérents à cette nouvelle technologie », a annoncé le gouvernement.
Il a été baptisé Institut national pour l’évaluation et la sécurité de l’intelligence artificielle (Inesia).
« Piloté par le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) au nom du Premier ministre et par la Direction générale des entreprises (DGE) du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, cet institut permettra de fédérer un écosystème d’acteurs nationaux », a précisé le gouvernement dans un communiqué.
« Sans création de nouvelle structure juridique », il ne sera pas doté des pouvoirs d’un régulateur mais doit « étudier scientifiquement l’ensemble des effets de cette technologie, y compris en termes de sécurité », a expliqué le gouvernement.
« Le soutien à l’innovation dans le champ de l’intelligence artificielle doit ainsi aller de pair avec l’anticipation des possibles risques inhérents à cette nouvelle technologie ou qui pourraient l’affecter », a-t-il poursuivi.
L’Inesia « fédère » quatre administrations déjà existantes: l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria), le Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE) et le Pôle d’expertise de la régulation numérique (PEReN).
Le gouvernement français a affirmé créer cet institut « conformément aux priorités établies en mai 2024 par la Déclaration de Séoul pour une IA sûre, novatrice et inclusive ». Celle-ci a été adoptée par l’Union européenne, trois de ses membres dont la France, et sept autres pays en pointe dans les nouvelles technologies (Australie, Canada, Corée du Sud, États-Unis, Japon, Royaume-Uni et Singapour).
La France doit accueillir un sommet mondial « pour l’action sur l’intelligence artificielle » les 10 et 11 février à Paris.
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