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La circulation océanique atlantique (Amoc) ne montre pas de signe de déclin, selon une étude

Posté le par AFP

La circulation méridienne de retournement de l’Atlantique (Amoc), un système de courants marins au rôle majeur dans la régulation du climat, ne présente pas de signe de déclin depuis 60 ans, estiment des chercheurs dans une étude publiée dans Nature Communications.

Selon cette étude publiée mercredi, la moyenne décennale de l’Amoc, mesurée à une latitude de 26,5° Nord, ne s’est pas affaiblie entre 1963 et 2017.

L’évolution de l’Amoc, qui réunit tous les courants de l’Atlantique contribuant à ramener de la chaleur de l’équateur vers le Nord, a donné lieu ces dernières années à de nombreuses publications scientifiques alertant sur son affaiblissement, voire son possible effondrement.

Les mesures directes de l’intensité de l’Amoc ne datant que de 2004, les scientifiques tentent de reconstruire la puissance de ce système de courants sur de plus longues périodes, grâce à des mesures indirectes basées sur des indicateurs comme la salinité ou les anomalies de températures de surface de l’océan.

Les anomalies de la température de surface de l’océan « suggèrent un déclin, voire un effondrement, à brève échéance » de l’Amoc, a déclaré l’AFP Jens Terhaar, chercheur à l’Université de Berne (Suisse) et coauteur de l’étude.

Mais M. Terhaar et ses deux coauteurs ont montré, en utilisant les modèles de climat les plus récents, que les températures de surface de l’océan ne sont pas un bon indicateur des variations de l’Amoc.

Les chercheurs ont au contraire découvert un indicateur « bien plus efficace », les flux de chaleur entre l’océan et l’atmosphère, qui eux « ne montrent aucun déclin de l’Amoc », souligne M. Terhaar. « Nous montrons donc que l’Amoc pourrait être plus stable qu’on ne le pensait auparavant ».

« L’article semble très sérieux », a indiqué à l’AFP Pascale Lherminier, chercheuse en océanographie à l’Ifremer, qui n’a pas participé à l’étude. « Relier les flux de chaleur à l’interface air-mer avec l’Amoc a beaucoup plus de sens que relier la température de surface de l’océan avec l’Amoc ».

Cette étude ne signifie pas que l’Amoc « ne va pas décliner ou s’effondrer » dans le futur, met en garde M. Terhaar. « Nous nous attendons à ce que l’Amoc s’affaiblisse très bientôt et que les conséquences (de cet affaiblissement) soient graves ».

Il pourrait même « s’effondrer, mais nous pensons qu’il est beaucoup plus incertain de savoir quand et si cet effondrement se produira », ajoute-t-il.

En octobre, une quarantaine de scientifiques avaient alerté, dans une lettre ouverte, sur le « risque sous-estimé » d’un « changement majeur » de l’Amoc. Un affaiblissement de l’Amoc pourrait avoir des conséquences dramatiques sur le climat et sur la capacité de l’océan à capter du CO2.

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