La Chine enverra mercredi trois nouveaux astronautes, dont une femme, vers sa station spatiale Tiangong, une mission destinée à renforcer son expérience en orbite et préparer sa conquête de la Lune d’ici 2030.
Le grand objectif du géant asiatique à court terme est d’envoyer d’ici cette date un équipage sur l’astre lunaire et d’y achever aux alentours de 2035 la construction d’une base de recherche scientifique internationale.
Le vaisseau de la mission Shenzhou-19 doit être lancé mercredi à 04H27 heure locale (20H27 GMT mardi), depuis le centre de lancement de Jiuquan, dans le nord-ouest de la Chine, a précisé mardi l’agence spatiale chargée des vols habités (CMSA) lors d’une conférence de presse sur les lieux.
L’équipage sera dirigé par Cai Xuzhe, 48 ans, qui avait participé à Shenzhou-14.
Il sera accompagné par les astronautes Song Lingdong, un pilote de l’armée de l’air, et sa collègue ingénieure Wang Haoze, qui sera la troisième Chinoise à se rendre dans l’espace. Ils sont tous les deux nés dans les années 1990 et effectueront leur première mission dans l’espace.
Le trio sera accueilli dans la station Tiangong (« Palais céleste ») par les trois astronautes de la mission précédente, Shenzhou-18, en orbite depuis avril et qui redescendront sur Terre dans quelques jours.
Le nouvel équipage, celui de Shenzhou-19, doit rester dans le laboratoire orbital jusqu’à fin avril ou début mai, a indiqué mardi la CMSA.
Tiangong est semblable en taille à l’ex-station russo-soviétique Mir, mais bien plus petite que la Station spatiale internationale (ISS). Elle est également connue sous le nom de CSS (pour « Chinese Space Station » en anglais).
La Chine a considérablement développé ses programmes spatiaux depuis une trentaine d’années, injectant des milliards d’euros dans ce secteur afin d’arriver au niveau des Etats-Unis, de la Russie ou de l’Europe.
Le géant asiatique avait posé en 2019 un engin spatial (la sonde Chang’e-4) sur la face cachée de la Lune, une première mondiale. Il avait fait atterrir en 2021 un petit robot sur Mars.
La Chine espère utiliser Tiangong pendant environ une dizaine d’années.
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