Un tribunal au Kazakhstan a condamné vendredi NCOC, consortium international de sept compagnies pétrolières, à payer environ 6,6 millions de dollars de compensation à ce pays d’Asie centrale pour torchage excessif de gaz sur le gisement de Kachagan, en mer Caspienne.
« North Caspian Operating Company (NCOC) a été reconnu coupable de torchage excessif de gaz sur le champ de Kachagan » et doit payer « 3,5 milliards de tenge (la monnaie nationale, ndlr) de dommages et intérêts », a indiqué dans un communiqué un tribunal de la capitale Astana, soit environ 6,6 millions de dollars au cours actuel.
Le tribunal a satisfait aux demandes des autorités après une plainte du ministère de l’Energie et a pris, à l’issue d’un audit, cette décision qui n’est pas encore entrée en vigueur.
Le consortium exploite le gisement de Kachagan, situé à 80 kilomètres au large de la ville kazakhe d’Atyraou, dans la mer Caspienne. NCOC est détenu par KazMunaygas (16,88% des parts) Total, Eni, ExxonMobil, Shell (chacun à hauteur de 16,81%), le groupe chinois CNPC (8,33%) et le japonais Inpex (7,56%).
De nombreux litiges opposent NCOC au gouvernement du Kazakhstan, notamment une autre affaire pour pollution environnementale où les autorités kazakhes réclament cinq milliards de dollars.
Immense pays grand comme cinq fois la France, le Kazakhstan regorge d’hydrocarbures et de terres rares mais souffre de pollution et les autorités envisagent la création de « zones de catastrophe environnementale » dans plusieurs régions, dont celle d’Atyraou.
Situé à 4.200 mètres de profondeur, Kachagan est considéré comme l’une des plus importantes découvertes d’hydrocarbures de ces dernières décennies, avec des réserves estimées, selon NCOC, entre 9 et 13 milliards de barils de pétrole.
D’après NCOC, Kachagan est « l’un des projets industriels les plus importants et les plus complexes actuellement en développement dans le monde », avec des températures variant entre -30°C l’hiver et +40°C l’été.
Le consortium assure que préserver la Caspienne est un « défi majeur », alors que la plus grande mer fermée au monde à l’écosystème fragile est victime de la pollution, mettant en danger plusieurs espaces menacées.
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