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Japon et États-Unis accusent des pirates nord-coréens du vol de 300 millions de dollars en crypto-monnaies

Posté le par AFP

Un groupe de pirates informatiques nord-coréens a dérobé des crypto-monnaies pour une valeur totale de plus de 300 millions de dollars sur la plateforme d’échange japonaise DMM Bitcoin, selon la police nippone et le renseignement américain.

Le groupe TraderTraitor, qui ferait partie du groupe Lazarus, lequel serait lui-même lié aux autorités de Pyongyang, est à l’origine du piratage, a déclaré mardi l’Agence nationale de police japonaise.

Le groupe Lazarus s’est fait connaître en 2014 quand il a été accusé d’avoir piraté les studios Sony Pictures Entertainment en représailles au film satirique sur la Corée du Nord « L’Interview qui tue! »

Le FBI américain a détaillé lundi dans un communiqué distinct « le vol de crypto-monnaies d’une valeur de 308 millions de dollars américains à la société DMM, basée au Japon, par des cyberacteurs nord-coréens ».

Le service de renseignement intérieur américain décrit une opération « d’ingénierie sociale ciblée » (qui consiste à recueillir des données sur sa cible pour l’abuser par des messages crédibles), dans laquelle un pirate s’est fait passer pour un recruteur afin de contacter un employé d’une autre plateforme d’échanges de crypto-monnaies.

Il a envoyé à l’employé ce qui semblait être un test de pré-embauche, qui contenait une ligne de code malveillante. Cela a permis au pirate d’usurper l’identité de l’employé, a déclaré le FBI.

« Le FBI, l’Agence nationale de police du Japon et d’autres partenaires du gouvernement américain et de la communauté internationale continueront à dénoncer et à combattre l’utilisation par la Corée du Nord d’activités illicites – y compris la cybercriminalité et le vol de crypto-monnaies – pour générer des revenus pour le régime », ajoute le communiqué.

Le programme de guerre cybernétique de la Corée du Nord remonte au moins au milieu des années 1990.

Selon un rapport de l’armée américaine en 2020, l’unité nord-coréenne de cyberguerre, le « Bureau 121 », compte 6.000 membres qui opèrent aussi à partir de l’étranger, notamment de Biélorussie, de Chine, d’Inde, de Malaisie ou de Russie.

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Posté le par AFP


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