L’autorité italienne de protection des données personnelles (GPDP) a lancé jeudi une enquête sur le robot conversationnel de la start-up chinoise DeepSeek, à qui elle a interdit de traiter les données des utilisateurs italiens.
Le régulateur a déclaré avoir décidé d’agir après avoir reçu des réponses « totalement insuffisantes » à ses questions sur l’utilisation des données personnelles par l’entreprise d’intelligence artificielle.
Dans un communiqué, l’autorité a déclaré avoir ordonné « de toute urgence et avec effet immédiat la restriction du traitement des données des utilisateurs italiens par Hangzhou DeepSeek Artificial Intelligence et Beijing DeepSeek Artificial Intelligence, les sociétés chinoises qui fournissent le service de chatbot DeepSeek ».
Dans le même temps, elle indique avoir ouvert une enquête.
« La mesure de restriction, destinée à protéger les données des utilisateurs italiens, fait suite à une communication des entreprises reçue aujourd’hui, dont le contenu a été jugé totalement insuffisant », a-t-elle déclaré.
Mardi, l’autorité italienne avait annoncé avoir posé des questions à DeepSeek sur la manière dont les données personnelles étaient collectées, à partir de quelles sources, à quelle fin, et où elles étaient stockées.
« Contrairement à ce qui a été observé par l’autorité, les entreprises ont déclaré qu’elles n’avaient pas d’activité en Italie et que la législation européenne ne s’appliquait pas à elles », indique le communiqué de jeudi.
L’autorité italienne avait également demandé quel type d’informations étaient utilisées pour entraîner le système d’IA de DeepSeek et, si les données étaient extraites d’internet, de clarifier la façon dont les utilisateurs du service sont informés du traitement de leurs données.
Basé dans la ville de Hangzhou, dans l’est de la Chine – parfois appelée la « Silicon Valley chinoise » – DeepSeek a déclenché la panique à Wall Street cette semaine avec son nouveau chatbot puissant développé à un coût faible.
En décembre, l’organisme de surveillance italien avait infligé une amende de 15 millions d’euros à OpenAI pour l’utilisation de données personnelles par son populaire chatbot ChatGPT, mais l’entreprise technologique américaine a annoncé qu’elle ferait appel.
L’enquête a commencé en mars 2023 lorsque le GPDP a temporairement bloqué ChatGPT en Italie pour des raisons de confidentialité, devenant ainsi le premier pays occidental à prendre une telle mesure.
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