Le Premier ministre albanais, qui a annoncé fin décembre vouloir interdire TikTok dans son pays, a dit cette semaine avoir eu « une discussion ouverte et constructive » avec une responsable de la plateforme, laissant présager un possible changement de politique la concernant.
« Nous avons abordé les préoccupations qui nous ont conduits à l’idée de suspendre temporairement l’accès à la plateforme en Albanie », a écrit M. Rama mardi sur son compte Facebook après avoir discuté avec Christine Grahn, l’une des hautes responsables de TikTok en Europe.
Ce fut « une discussion entièrement ouverte et constructive, au cours de laquelle nous avons établi plusieurs jalons de collaboration pour les semaines et mois à venir […] faute de quoi nous serons contraints de maintenir la fermeture de l’accès à la plateforme », a ajouté le Premier ministre albanais, qui a rencontré M. Grahn à Davos.
Des sources au sein de TikTok ont confirmé mercredi à l’AFP que la rencontre avait été « constructive » et qu’un accord existait « pour travailler avec le gouvernement et répondre à toutes les inquiétudes ».
M. Rama avait décidé d’interdire l’application de partage de courtes vidéos, propriété du groupe chinois ByteDance et suivi par un milliard d’utilisateurs actifs dans le monde fin décembre, quelques semaines après la mort d’un élève de 14 ans lors d’une rixe consécutive à un conflit sur les réseaux sociaux.
Il s’agissait d' »une décision mûrement réfléchie prise en concertation avec les communautés de parents d’élèves dans les écoles de tout le pays », avait-il alors dit.
Lorsque TikTok a demandé des explications, il avait répondu que le réseau social n’avait « aucune raison d’exiger des éclaircissements de l’Albanie car, en Albanie, ce sont les Albanais qui prennent les décisions, pas les propriétaires de l’algorithme de TikTok ».
Ces annonces surviennent deux jours après la signature par Donald Trump d’un décret ordonnant la suspension pour 75 jours de l’application de la loi votée par le Congrès en 2024 et entrée en vigueur dimanche qui impose à la maison mère de TikTok de la vendre, sous peine d’interdiction sur le territoire américain.
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