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Inde: le secteur technologique s’oppose au projet de quotas d’emploi dans la « Silicon Valley » nationale

Posté le par AFP

Les entreprises technologiques indiennes ont critiqué mercredi un projet de loi visant à réserver plus de la moitié des emplois privés à des recrues locales à Bangalore, capitale indienne des nouvelles technologies dans le sud du pays.

Le chef du gouvernement de cet Etat, Siddaramaiah, qui ne porte qu’un seul nom, a affirmé mercredi sur X que son gouvernement finalisait une nouvelle loi qui obligerait les entreprises à réserver plus de la moitié de leurs effectifs à des candidats parlant la langue dominante de l’État de Karnataka.

Cette mesure vise à garantir que les habitants du pays ne soient pas « privés » d’emplois et puissent « construire une vie confortable dans la mère patrie », a-t-il justifié sur le réseau social.

Bangalore, considérée comme la « Silicon Valley » de l’Inde, est un pôle économique et scientifique d’envergure internationale abritant de nombreuses entreprises technologiques d’avant-garde, comme le siège national de Google et ceux des géants locaux de la technologie, Tata Consulting Services (TCS) et Infosys.

Le secteur attire les meilleurs ingénieurs de tout le pays et représente environ un quart de la production annuelle de l’État de Karnataka, estimée à 336 milliards de dollars, selon les chiffres de l’industrie.

« Il est profondément troublant de voir ce type de projet de loi qui va entraver la croissance de l’industrie, avoir un impact sur les emplois et sur la marque mondiale de l’État », a réagi le groupement d’entreprises informatiques indiennes Nasscom, dans un communiqué.

D’autres personnalités du secteur se sont également prononcées contre le projet de loi, notamment Kiran Mazumdar-Shaw, fondatrice du géant pharmaceutique Biocon, qui a mis en garde contre le risque de compromettre la « position de leader de Bangalore dans le domaine de la technologie ».

L’ancien directeur financier d’Infosys, Mohandas Pai, a quant à lui jugé que le projet de loi était « discriminatoire » et « régressif ».

L’afflux à Bangalore d’Indiens originaires d’autres régions du pays est devenu une source croissante de ressentiment dans la ville, notamment en ce qui concerne le kannada, la langue officielle de l’Etat de Karnataka.

Si deux tiers des habitants du Karnataka parlent le kannada, la langue est à peine utilisée en dehors de l’État, alors que l’hindi et l’anglais sont privilégiés dans le secteur informatique de la ville.

Les tensions liées aux identités linguistiques sont fréquentes en Inde, qui compte des centaines de langues régionales.

ash-asv/gle/mca/as/de

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