L’agence dédiée à l’intelligence artificielle du ministère français des Armées « va travailler » avec l’entreprise française Mistral, espoir européen de l’IA, a annoncé le ministre Sébastien Lecornu.
« Oui, Mistral va travailler avec l’agence pour l’intelligence artificielle du ministère (…) On serait stupide de doublonner notamment les éléments de recherche », a-t-il affirmé sur France Culture dimanche soir.
Le ministre n’a pas détaillé les contours de ce partenariat, discuté avec Mistral depuis « plus d’un an ».
Dotée de 300 millions d’euros par an, l’Agence ministérielle pour l’intelligence artificielle de défense (Amiad), créée en mars dernier, est chargé de développer des outils d’IA pour perfectionner les armements, le renseignement et la planification des opérations militaires. Elle dispose actuellement de 115 chercheurs.
Elle doit être dotée à partir de septembre d’un supercalculateur classifié pour entraîner l’IA de façon souveraine et protégée.
« Toutes les entreprises qui aujourd’hui font tourner de l’IA sur des serveurs, qui ne sont pas protégées et donc peuvent avoir des risques d’espionnage industriel ou autre, vont pouvoir accéder à ce serveur », a expliqué Sébastien Lecornu, pour qui cela « va permettre d’agglomérer des acteurs civils et des acteurs publics ».
Aux Etats-Unis, OpenAi, le créateur du robot conversationnel ChatGPT, a déjà conclu en décembre un partenariat avec l’entreprise de technologies de défense Anduril.
En France, Mistral a noué un partenariat avec l’AFP qui permet au robot conversationnel de la start-up d’utiliser les dépêches d’actualité de l’agence pour répondre aux requêtes de ses utilisateurs.
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