La branche française de Greenpeace a annoncé vendredi son départ du réseau social X, propriété d’Elon Musk, refusant de « nourrir une plateforme qui favorise la désinformation, le climato-scepticisme ».
La démarche de Greenpeace France, qui annonce « suspendre des activités sur X » (anciennement Twitter), s’inscrit dans une vague de désaffection croissante de ce réseau social de la part de certaines organisations, qui s’est traduite dans l’Hexagone par le départ des quotidiens Ouest-France et Sud Ouest.
« Si aucun réseau social n’est parfait, X atteint aujourd’hui un niveau de toxicité sans précédent: absence de modération, prolifération de discours haineux et climatosceptiques, mise en avant algorithmique de contenus extrémistes… », a accusé dans un communiqué Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.
« En cohérence avec nos valeurs, nous refusons désormais de nourrir une plateforme qui favorise la désinformation, le climato-scepticisme et offre une tribune privilégiée aux idéologies contraires à la lutte pour la justice climatique et sociale », a-t-il poursuivi.
« Nous observons une impossibilité croissante de mener des débats constructifs sur des enjeux cruciaux tels que le changement climatique, la biodiversité ou la transition énergétique », a-t-il détaillé, « cette polarisation extrême et toxique, dangereuse pour la démocratie, nous pousse à cesser immédiatement toute activité sur X ».
Greenpeace France indique qu’elle continuera à être présente sur les autres plateformes (Facebook, Instagram, LinkedIn, Threads), « tout en explorant des alternatives comme Bluesky », qui gagne de plus en plus d’abonnés.
Greeenpeace France ajoute que son compte sur X restera « actif uniquement pour prévenir les risques d’usurpation d’identité ».
« Cette décision s’inscrit dans une réflexion plus large » au sein de Greenpeace, explique le communiqué, précisant que « plusieurs autres » bureaux de l’ONG « dans le monde envisagent également de quitter prochainement X en fonction des alternatives existantes dans les différents contextes nationaux ».
Depuis son rachat en 2022 par Elon Musk, X est accusé par de nombreux médias et utilisateurs de propager de fausses informations et de ne pas allouer suffisamment de moyens pour modérer les échanges sur la plateforme.
Fervent soutien de Donald Trump, l’homme le plus riche du monde a été nommé à la tête d’un ministère de l' »efficacité gouvernementale » par le nouveau président élu des Etats-Unis et défend une vision radicale de la liberté d’expression, rejetant toute forme de censure.
Ces derniers jours, le quotidien britannique The Guardian, le journal espagnol La Vanguardia et le Suédois Dagens Nyheter ont déjà annoncé leur départ de X.
spe/jum/pta
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