Une petite quantité de débris radioactifs extraits de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima a été envoyée dans un laboratoire proche de Tokyo, a annoncé mardi l’opérateur de la centrale, après un voyage tenu secret pour des raisons de sécurité.
« Le transport des débris de combustible collectés lors de l’opération d’extraction s’est achevé » dans l’après-midi, a expliqué l’opérateur Tokyo Electric Power Company (Tepco) dans un courriel envoyé à la presse.
Auparavant, Tepco n’avait donné aucun détail sur la date à laquelle le trajet de 160 km vers l’Institut d’ingénierie nucléaire d’Oarai de l’Agence japonaise de l’énergie atomique (JAEA) aurait lieu, invoquant des questions de sécurité.
La semaine dernière, Tepco avait annoncé l’extraction réussie de débris à l’aide d’un dispositif spécialement développé sans plus de détails mais les médias japonais ont évoqué un échantillon récupéré de 0,7 gr.
Il resterait environ 880 tonnes de débris radioactifs à l’intérieur des réacteurs de la centrale touchée il y a plus de 13 ans par un tsunami dévastateur, provoqué par un tremblement de terre de magnitude 9,0.
Trois des six réacteurs de Fukushima fonctionnaient lorsque le tsunami a frappé la centrale le 11 mars 2011, faisant fondre les systèmes de refroidissement, provoquant la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl.
Le retrait des débris est considéré comme le défi le plus délicat du projet de déclassement de la centrale. Les travaux de décontamination et de démantèlement doivent durer plusieurs décennies.
« L’analyse des débris de combustible transportés prendra entre plusieurs mois et un an… et les données acquises seront exploitées pour envisager l’élargissement progressif du champ d’application de la récupération des débris de combustible », a ajouté Tepco.
Le Japon a commencé fin août 2023 le rejet dans l’océan Pacifique d’eau stockée sur le site de la centrale.
La Chine notamment a vivement critiqué cette opération, bien que ce processus ait été validé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), et a répliqué en suspendant toutes ses importations de produits de la mer japonais depuis l’été 2023, imitée par la Russie quelques mois plus tard.
Pékin a toutefois déclaré en septembre qu’il reprendrait « progressivement » les importations de fruits de mer en provenance du Japon après avoir imposé l’interdiction générale.
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