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France: la lutte contre les usurpations d’identité au téléphone renforcée mardi

Posté le par AFP

Les appels téléphoniques imitant un autre numéro devront être interrompus par les opérateurs à partir de mardi, une mesure destinée à lutter contre les arnaques comme la fraude aux conseillers bancaires, mais qui n’y mettra pas totalement un terme.

Les attaques par usurpation d’identité, ou « spoofing », permettent à un interlocuteur d’utiliser frauduleusement un numéro de téléphone existant pour se faire passer pour un conseiller bancaire et extorquer des fonds par exemple.

Une loi portée par le député Christophe Naegelen (Liot) visant à encadrer le démarchage téléphonique et à lutter contre les appels frauduleux, promulguée en juillet 2020, a imposé un contrôle aux opérateurs téléphoniques et, à partir de mardi, ces derniers devront couper les appels frauduleux.

« Les opérateurs ont l’obligation de vérifier (…) que les numéros appelants affichés soient authentifiés et d’interrompre les appels de ceux qui ne le seraient pas », résume l’Autorité de régulation des communications électroniques (Arcep), dans un document publié sur son site.

Les numéros professionnels sont désormais contrôlés grâce à un mécanisme d’authentification du numéro mais ce filtre ne mettra pas fin à la totalité des arnaques, selon les opérateurs.

« Ce n’est pas non plus quelque chose qui va être à 100% efficace contre le +spoofing+ », tempère ainsi auprès de l’AFP Romain Bonenfant, directeur général de la Fédération française des télécoms.

L’authentification des appels se révèlera par exemple impossible pour les appels fonctionnant sur les lignes historiques de communication, par opposition aux appels passés par internet. De plus, de nombreuses entreprises délèguent leurs numéros à des sociétés chargées du service client.

« Ce qu’on met en place, c’est un peu les fondations du système, la première brique », résume M. Bonenfant.

En 2023, le préjudice de l’ensemble des fraudes aux moyens de paiement représentait près de 1,2 milliard d’euros, dont 379 millions étaient liés à une manipulation de l’utilisateur comme la fraude au faux conseiller bancaire, selon l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement.

« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 Agence France-Presse. »

Posté le par AFP


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