L’Allemagne multiplie les mesures destinées à stopper toute propagation du virus de la fièvre aphteuse après la détection de trois cas vendredi, craignant également pour les exportations agricoles du pays.
« Notre objectif commun doit être de faire reculer rapidement le virus afin de protéger les animaux et de minimiser les dommages pour notre secteur agricole et alimentaire », a déclaré le ministre de l’Agriculture Cem Özdemir, après une rencontre lundi avec les représentants du secteur agroalimentaire.
Trois cas de cette épizootie très contagieuse pour les animaux mais inoffensive pour les humains ont été détectés sur des buffles d’eau près de Berlin, une première dans l’Union Européenne depuis 2011 et en Allemagne depuis 1988.
Les animaux contaminés sont décédés et les 11 autres bêtes du troupeau ont été abattues préventivement.
Une interdiction du transport d’animaux d’élevage a été prolongée jusqu’à mercredi soir dans la région du Brandenbourg qui entoure Berlin, a annoncé le ministère régional de l’Agriculture.
Ce délai supplémentaire est nécessaire « pour que tous les résultats des tests nécessaires soient disponibles », a déclaré le ministère dans un communiqué.
Les bovins, moutons et chèvres seront absents du salon de l’agriculture allemand, la « Grüne Woche », qui s’ouvre vendredi à Berlin. La capitale a fermé ses deux zoos pendant le week-end.
« Les marchés d’exportation vont disparaître » si la fièvre aphteuse se propage, a alerté le président de l’union des agriculteurs allemands Joachim Rukwied dans une interview au journal Rheinische Post.
« La vaccination peut être un moyen » et la production de vaccins « mise en place très rapidement », a ajouté le porte-parole, mais ce sont les Länder allemands qui en décident, avec l’aval de la Commission Européenne.
L’Allemagne peut continuer vendre à ses voisins européens de la viande produite en dehors des zones à risque, mais pour les pays hors de l’UE, tout dépend de l’accord commercial en vigueur.
La Corée du Sud a suspendu préventivement ses importations de viande de porc allemande, a précisé Berlin, ajoutant que le Mexique s’était aussi manifesté.
« Concernant le commerce avec les pays tiers, nous mettons tout en oeuvre pour permettre à nouveau rapidement l’exportation vers le plus grand nombre possible de marchés », a dit M. Özdemir.
Aucun autre cas n’a été détecté depuis vendredi, a assuré la ministre de l’Agriculture du Brandenbourg Hanka Mittelstädt à la radio RBB.
L’Allemagne peut toujours vendre à ses voisins européens de la viande produite en dehors des zones à risque, mais pour les autres pays, tout dépend de l’accord commercial en place.
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