Le groupe industriel suisse Feintool a annoncé mardi la fermeture d’une de ses usines en Allemagne en raison des conditions de marché difficiles dans l’automobile, qui affectent la production de véhicules électriques, touchant quelque 200 postes.
Spécialisé dans la fabrication de presses et machines de découpage des métaux, Feintool compte réorganiser ses activités d’estampage compte tenu de la baisse de la demande pour les moteurs électriques, indique le groupe dans un communiqué.
Les constructeurs automobiles et leurs fournisseurs souffrent de surcapacités, ce qui se traduit par « des reports, des diminutions de volumes ou des annulations » de projets pour les batteries de véhicules électriques, explique Feintool.
A l’issue d’une réunion du conseil d’administration et de la direction lundi, le groupe a décidé de fermer son site de Sachsenheim, dans le Bade-Wurtemberg (sud-ouest de l’Allemagne).
Les activités de recherche et développement, la fabrication d’outillage et la production automatisée pour l’automobile seront transférées dans une autre usine à proximité, à Vaihingen. Les activités non rentables de l’usine de Sachsenheim seront déplacées dans son site de Tokod, en Hongrie, selon le communiqué.
« Ce réalignement, qui est sujet à consultation des représentants du personnel, préserverait un total d’environ 250 des 450 places de travail à Sachsenheim et Vaihingen », quantifie Feintool.
Avec cette réorganisation de ses activités, le groupe suisse espère réaliser 15 millions de francs suisses (16 millions d’euros) d’économies par an à moyen terme, précise-t-il.
Basé à Lyss, dans le canton de Berne, Feintool réalise environ 80% de son chiffre d’affaires dans le secteur automobile, selon son rapport annuel. En 2023, il employait 3.230 personnes pour un chiffre d’affaires de 847,7 millions de francs.
Au troisième trimestre, la croissance économique en Suisse a ralenti à 0,2%, contre 0,4% au deuxième trimestre, freinée par l’industrie.
Le secteur souffre d’une baisse des commandes en Europe, en particulier en Allemagne, touchant notamment les entreprises liées au travail des métaux qui pâtissent d’une baisse de la demande venant de l’industrie automobile.
Mi-novembre, l’aciériste Swiss Steel avait de son côté annoncé la suppression de 800 postes au niveau mondial, dont 130 sur les 750 emplois de son site d’Emmenbrücke en Suisse, près de Lucerne.
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 Agence France-Presse. »
Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE