Le président de la société espagnole de conseil et de technologie Indra, Marc Murtra, va remplacer José María Álvarez-Pallete à la présidence exécutive du géant espagnol des télécommunications Telefónica, a annoncé samedi la société.
Lors d’une réunion extraordinaire du conseil d’administration samedi, les actionnaires ont désigné M. Murtra, qui a « accepté sa nomination », a précisé dans un communiqué Telefónica.
Cette décision, qui marque la fin d’une ère au sein du géant espagnol, est due à la volonté de « certains actionnaires importants » d’entamer « une nouvelle étape », a encore dit le groupe.
M. Álvarez-Pallete, dont le mandat arrivait à échéance cette année, était président de Telefónica depuis avril 2016.
Ce changement intervient après une période mouvementée chez Telefónica, depuis l’entrée surprise dans son capital du groupe saoudien STC, qui a acquis 9,9% de l’opérateur en septembre 2023.
Cette irruption a conduit l’État espagnol à revenir en mai 2024 au capital du groupe de télécommunications, considéré comme « stratégique » par l’exécutif en raison des services qu’il fournit à l’armée espagnole.
Le fonds public SEPI (Sociedad Estatal de Participaciones Industriales), qui avait quitté le capital de Telefónica en 1997, en a ainsi acquis 10%.
Le groupe bancaire espagnol La Caixa a également porté sa participation dans Telefónica à 9,9%, via sa société holding d’investissement Criteria Caixa.
Le groupe historique de télécommunications, présent dans neuf pays d’Amérique latine, doit négocier la phase de restructuration du marché des télécommunications en Espagne, avec la fusion d’Orange et de MásMóvil, qui a accru la concurrence dans le pays, et la vente de Vodafone Espagne au fonds britannique Zégona.
A cause de son lourd endettement, Telefónica a entamé il y a quelques années un changement stratégique majeur en se recentrant sur ses quatre principaux marchés (Espagne, Allemagne, Royaume-Uni et Brésil) pour améliorer sa rentabilité.
Le géant espagnol des télécommunications a également commencé à réduire ses effectifs à la fin de l’année dernière, supprimant 3.400 emplois sur les 16.500 qu’il compte en Espagne.
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