L’autorité de sûreté nucléaire (ASNR) a autorisé vendredi EDF à passer le cap des 25% de puissance pour le réacteur EPR de Flamanville, une nouvelle étape dans les essais du réacteur de nouvelle génération.
« Par décision du 31 janvier 2025, l’ASNR a donné son accord à la poursuite des essais de démarrage du réacteur EPR de Flamanville à un niveau de puissance supérieur à 25% de sa puissance nominale », indique l’ASNR dans un communiqué.
Cet accord, prévu par l’autorisation de mise en service du réacteur délivrée par l’ASN le 7 mai 2024, « permet à EDF de poursuivre la montée en puissance du réacteur et le programme d’essais prévu », ajoute l’ASNR.
EDF avait déposé sa demande d’autorisation le 21 janvier, avant de la compléter mercredi : les résultats des essais réalisés depuis la divergence (première fission nucléaire) jusqu’au palier de puissance à 25% ont permis de démontrer « la disponibilité du système de surveillance et de protection du coeur » du réacteur, ainsi que « la conformité des résultats des essais physiques » de ce même coeur du réacteur », selon l’autorité.
L’ASNR indique avoir « réalisé plusieurs inspections du réacteur ces derniers mois, lors desquelles elle a « analysé les événements significatifs (de sûreté, ndlr) déclarés par EDF et les actions correctives mises en oeuvre ». L’autorité « n’a pas identifié d’élément susceptible de remettre en cause la poursuite de la montée en puissance du réacteur au-delà de 25% ».
Mardi lors de ses voeux, l’ASNR a été interrogée sur de possibles phénomènes de vibrations, susceptibles de remettre en cause la montée en puissance de l’EPR. « L’ensemble de ces sujets a fait l’objet d’instruction » et des « essais complémentaires » ont été réalisés, a indiqué Olivier Dubois, commissaire de l’ASNR.
« Il y a eu pour certains de ces phénomènes vibratoires des modifications qui ont été mises en oeuvre » sur le réacteur, « pour tenir compte du retour d’expérience », a-t-il ajouté. Il a indiqué ne pas avoir eu « connaissance de nouveaux phénomènes vibratoires qui seraient apparus sans être attendus ».
L’agence va poursuivre le contrôle de la sûreté nucléaire, jusqu’à l’atteinte de sa puissance nominale, prévue pour l’été 2025. D’ici là, elle rappelle qu’EDF devra solliciter à nouveau son accord pour augmenter la puissance du réacteur au-delà de 80% de sa puissance nominale.
L’EPR de Flamanville, réacteur le plus puissant de France, a été raccordé au réseau électrique le 21 décembre 2024, après 17 ans de chantier, et avec 12 ans de retard sur le calendrier initial.
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