Le Parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête sur des avantages qui auraient été offerts par EDF à ses anciens patrons pendant de longues années et hors de tout cadre légal, a indiqué jeudi à l’AFP une source judiciaire, confirmant une information de Libération.
La source judiciaire a confirmé que l’enquête du PNF ouverte début 2024 portait sur des soupçons de détournement de fonds publics et recel de ce délit.
« Nous ne faisons pas de commentaire sur le sujet », a réagi EDF, sollicité par l’AFP.
Selon la source judiciaire, la directrice des cadres dirigeants du groupe a été entendue en février comme témoin, suivie cet automne de Pierre Gadonneix (PDG du groupe entre 2004 et 2009) et d’Henri Proglio (patron de 2009 à 2014), entendus en audition libre de suspects.
M. Gadonneix n’a pu être joint et la défense de M. Proglio n’a pas répondu à l’AFP dans l’immédiat.
L’enquête porte sur les présidents d’honneur d’EDF, un statut qui permet selon la source judiciaire à ses bénéficiaires de disposer de moyens matériels mis à leur disposition par la société, avec par exemple un bureau dans les beaux quartiers parisiens, mais aussi, selon Libération, d’une voiture, d’un chauffeur ou encore d’un collaborateur détaché du groupe.
D’après le quotidien, cette mise à disposition se serait faite « à vie » et sans « délibération du conseil d’administration » ou « texte réglementaire » pour le justifier.
Selon Libération, François Roussely, patron du groupe de 1998 à 2004, a ainsi bénéficié d’avantages de ce type jusqu’à sa mort en 2023.
La source judiciaire a indiqué que l’enquête était encore en cours jeudi, et qu’elle devrait s’achever prochainement.
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