Le géant électricien français EDF a réalisé un nouveau bénéfice record de 11,4 milliards d’euros en 2024, dopé par la « forte hausse » de sa production nucléaire et hydraulique et malgré la décrue des prix de l’électricité.
« Nous avons des performances opérationnelles et commerciales qu’on peut qualifier d’excellentes, qui permettent au groupe de réaliser des résultats financiers solides », a indiqué le PDG du groupe Luc Rémont lors d’un appel aux journalistes.
Le groupe a continué, comme en 2023, de redresser sa production nucléaire et hydraulique, tournant ainsi la page de l’année noire 2022 marquée par des niveaux historiquement bas liés notamment à des problèmes de corrosion dans des centrales nucléaires et la sécheresse affectant des barrages.
L’électricien a toutefois enregistré un chiffre d’affaires en recul de 15,7% à 118,7 milliards d’euros et un Ebitda, un indicateur mesurant la rentabilité de l’entreprise, en recul de 8,5%, « dans un contexte de baisse des prix de marché », selon le communiqué du groupe.
Ce dernier atteint tout de même 36,5 milliards d’euros, « soit le niveau le plus élevé jamais atteint après 2023 », a dit Xavier Girre, le directeur financier d’EDF.
Le groupe reste toujours lesté d’une dette abyssale de 54,3 milliards d’euros. Cette dernière reste stable, comme souhaité par le groupe.
Après une année 2024 marquée par le démarrage puis la connexion au réseau électrique du réacteur nucléaire EPR de Flamanville, EDF aborde 2025 avec des défis de taille.
Au premier chef, des discussions se poursuivent avec l’Etat sur le financement du programme des 6 réacteurs nucléaires EPR2 voulu par le gouvernement dont le devis prévisionnel – calendrier et coûts -, selon une source proche de l’électricien, est repoussé de « plusieurs mois ».
Le groupe doit aussi manoeuvrer face aux vents contraires venus de l’administration américaine de Trump concernant l’éolien offshore.
Il a ainsi annoncé passer une dépréciation pour 900 millions d’euros sur le projet éolien en mer Atlantic Shores, aux Etats-Unis, auquel participait le groupe français au sein d’une co-entreprise avec Shell, après l’annonce d’un gel des permis d’exploitation par Donald Trump.
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