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Ecologie: Pannier-Runacher défend l’Ademe et l’OFB et présente un budget raboté

Posté le par AFP

La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a défendu lundi au Sénat les missions de l’Ademe et de l’Office français de la biodiversité (OFB), deux établissements publics récemment critiqués pour leur coût ou des contrôles jugés trop intimidants.

Lors des débats sur le budget de l’Ecologie à la chambre haute, Agnès Pannier-Runacher a également défendu une réduction des crédits de son ministère, qui fait selon elle « plus que prendre sa part aux efforts d’efficience et d’optimisation des dépenses de fonctionnement et d’investissement ».

De ce fait, elle s’est dite « très surprise » d’entendre « ici et là certains appeler à supprimer ou priver de leurs moyens des entités qui oeuvrent en faveur de la transition écologique », « l’Ademe et l’OFB en tête ».

« Il me semble que nous sommes loin de la gabegie budgétaire parfois évoquée », a-t-elle notamment affirmé à propos de l’Ademe, louant des « politiques efficaces » de l’agence de la transition écologique.

La ministre a notamment évoqué le Fonds chaleur (qui soutient des projets de développement de chaleur et de froid d’origine renouvelable), dont le montant a été reconduit « à son niveau exceptionnel de 2024, à 820 millions d’euros », contre 500 millions dans le projet de loi de finances initial 2025 présenté en octobre.

– « Cibles dans le dos » –

S’agissant de l’OFB, la ministre a rappelé que les « missions de l’OFB sont denses et portent sur des sujets sensibles: gestion et potabilité de l’eau, lutte contre les pollutions, sécurité de la chasse etc ». « Je n’accepte pas que l’on mette des cibles dans le dos d’agents publics », a-t-elle dit.

Ces critiques contre ces établissements publics sont notamment venues du Premier ministre François Bayrou qui a qualifié, lors de son discours de politique générale, d' »humiliation » et de « faute » certaines inspections d’agents de l’OFB auprès des agriculteurs, « une arme à la ceinture dans une ferme déjà mise à cran par la crise ».

L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a aussi été décriée par des personnalités de droite, comme la présidente LR du conseil régional d’Ile-de-France, Valérie Pécresse, et le président LR du Sénat Gérard Larcher.

La droite sénatoriale avait envisagé, un temps, de demander la réduction du budget de l’OFB et de l’Ademe, mais elle a jugé cette mesure déjà satisfaite par un effort budgétaire de dernière minute proposé par le gouvernement. Un amendement réduisant les crédits du ministère de 575 millions d’euros pour 2025, répartis sur divers programmes, a ainsi été adopté.

La ministre a reconnu que son périmètre « subira une réfection de ses moyens », d’environ « un milliard d’euros (en moins) par rapport à l’exécution de l’année 2024 ».

La chambre haute, qui doit voter définitivement sur le budget jeudi, a par ailleurs rehaussé le budget dédié à la prévention des risques.

Soit près de 230 millions d’euros en plus pour le fonds Barnier (pour l’indemnisation des catastrophes naturelles) et la prévention des risques liés au phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA) ou au recul du trait de côte, c’est-à-dire l’avancée croissante de la mer.

Le gouvernement, lui, proposait un geste moins élevé, de 75 millions d’euros supplémentaires pour le fonds Barnier.

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