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Des polluants éternels mesurés dans l’air ambiant à Lyon

Posté le par AFP

Des polluants éternels ont été mesurés dans l’air ambiant à Lyon, à une dizaine de kilomètres de la plateforme chimique de Pierre-Bénite, a annoncé mercredi l’organisme de surveillance de la qualité de l’air (Atmo) Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour la première fois en France, des études ont permis de mesurer la concentration dans l’air ambiant de certains PFAS, des substances chimiques très fréquentes dans les objets de la vie courante, à l’aide de préleveurs d’air à haut débit, souligne Atmo dans un communiqué.

Ces résultats sont de l’ordre de la centaine de picogrammes/m3 sur la commune de Pierre-Bénite au sud de Lyon, où des usines Daikin et Arkema utilisent depuis longtemps des PFAS, et de la dizaine de picogrammes par m3 dans le centre de métropole.

Si des études scientifiques ont établi la nocivité de certains PFAS, « en l’absence de valeurs de référence, on ne sait pas quel taux est délétère pour la santé » et donc, pour le moment, « on ne peut pas dire quel est l’impact » des taux relevés à Lyon, a précisé à l’AFP Marine Latham, directrice générale d’Atmo Aura.

« On en sait pas dire si c’est faible ou pas faible » mais les taux mesurés sont dans « une gamme logique » par rapport aux rares études comparables effectuées à l’étranger, notamment au Japon, en Chine ou aux Etats-Unis, a-t-elle ajouté.

De même, la persistance de PFAS dans l’air à une dizaine de kilomètres de la source n’est selon elle « pas une surprise » car l’air est à la fois « un facteur de transport important mais aussi de dilution ».

Pour elle, le but de ces tests est « d’accélérer la science » en aidant à créer une base de données initiales et à terme « une valeur toxicologique de référence ».

Les PFAS sont surnommés polluants éternels car ils sont quasi indestructibles une fois rejetés dans l’environnement. La zone industrielle en aval de Lyon, surnommée « la vallée de la chimie », est considérée comme l’une des zones de France les plus polluées aux PFAS.

Après plusieurs enquêtes journalistiques en 2022, les autorités ont imposé de nouvelles règles aux industriels émetteurs.

Dans un communiqué mercredi, la préfecture du Rhône tire un bilan et assure que des mesures de traitement prises par Daikin à l’été 2024 ont réduit de 90% ses rejets de PFAS dans l’air, et qu’Arkema a bien mis fin en décembre à l’usage de 6:2FTS, une molécule retrouvée par Atmo dans l’air ambiant à Lyon.

chp/epe/as

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