Des parlementaires américains ont présenté jeudi une proposition de loi pour empêcher l’utilisation de l’application d’intelligence artificielle (IA) chinoise DeepSeek sur les appareils du gouvernement pour des raisons de cybersécurité.
Le représentant démocrate Josh Gottheimer, du New Jersey, a exposé le texte au côté de son collègue républicain de l’Illinois Darin LaHood, et argué d’une « menace alarmante envers la sécurité nationale des Etats-Unis ».
Selon lui, la start-up chinoise, qui a stupéfié le secteur de l’IA en lançant en janvier un robot conversationnel puissant et développé à bas coût, entretient des « liens directs » avec le gouvernement chinois.
Mercredi, la société américaine de cybersécurité Feroot Security a affirmé que le modèle d’IA de DeepSeek contenait des lignes de code rendant possible la transmission de données personnelles à China Mobile, une entreprise publique chinoise de télécommunications.
« Le Parti communiste chinois (PCC, ndlr) a bien fait comprendre qu’il emploierait n’importe quel outil à sa disposition pour mettre à mal notre sécurité nationale, déverser de la désinformation dangereuse et recueillir des données sur les Américains », a soutenu M. Gottheimer dans un communiqué.
Le représentant Darin LaHood a pour sa part qualifié DeepSeek d' »entreprise affiliée au PCC » et assuré qu’elle ne devait « sous aucun prétexte » être autorisée à « acquérir des données sensibles du gouvernement » ou d’utilisateurs.
Plusieurs pays ont pris des mesures contre l’application chinoise en évoquant des raisons de cybersécurité.
En Corée du Sud, les ministères de la Défense et du Commerce ont annoncé avoir bloqué l’accès à DeepSeek sur leurs ordinateurs, dans l’attente d’explications de la start-up sur le traitement des informations récoltées auprès des utilisateurs.
En Australie, l’utilisation des programmes de DeepSeek a été interdite sur tous les appareils gouvernementaux en raison d’un « niveau de risque inacceptable en matière de sécurité ».
En France, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), de même que l’autorité de régulation irlandaise, ont annoncé leur intention de demander des informations à l’entreprise chinoise sur la protection des données.
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