Le PDG de l’Ademe a défendu mardi devant les députés les missions et « l’argent utile » de cette agence de la transition écologique, vivement attaquée récemment par des personnalités de droite pour son coût et un supposé manque d’efficacité.
Sylvain Waserman était entendu par les députés de la commission du développement durable de l’Assemble nationale, avant les auditions mercredi des responsables d’autres agences environnementales également sous le feu des critiques, l’agence Bio et l’office français de la biodiversité (OFB).
« Ces agences font l’objet de critiques violentes. Il me paraissait essentiel qu’elles puissent se défendre et préciser des faits et que l’Assemblée nationale, en particulier la Commission du développement durable, fasse entendre son point de vue avant la commission mixte paritaire » jeudi prochain sur le projet de budget 2025, a déclaré la présidente de la commission, Sandrine Le Feur (Renaissance) en préambule.
« On est à notre juste place, on est un opérateur de l’État. C’est vous qui décidez nos missions, elles sont dans la loi », a indiqué plusieurs fois le le PDG en rappelant que l’Ademe gère un budget de 3,4 milliards d’euros, « pour le compte de l’État ».
Dans ce budget, 92% « va cofinancer des entreprises ou des collectivités de vos territoires », des projets qui visent à répondre à « l’enjeu climatique », mais qui ont aussi « un intérêt financier de souveraineté pour moins dépendre notamment de l’importation des énergies fossiles », a expliqué le PDG.
Le Fonds chaleur (qui soutient des projets de chaleur ou de froid d’origine renouvelable), ce sont « 4,3 milliards d’euros d’argent public investi (…) depuis plus de dix ans. C’est beaucoup d’argent public », a reconnu M. Waserman. Mais il fait économiser « chaque année en fonction des variations du prix du gaz entre 1 et 4 milliards d’euros d’importations de gaz naturel et donc de déficit de la balance commerciale ».
Pour une enveloppe annuelle d’environ 800 millions d’euros pour ce Fonds chaleur, « on a deux fois plus de demandes que de budget, donc c’est de l’argent utile », a-t-il encore plaidé.
L’Agence a été décriée par des personnalités LR, comme la présidente du conseil régional d’Ile-de-France, Valérie Pécresse, et le président du Sénat Gérard Larcher. « Ce qui nous préoccupe, ce sont l’efficacité, la cohérence, la rationalité des actions menées », a résumé le député LR Jean-Pierre Taite en commission.
En réponse, le PDG a mis en avant la sobriété de l’agence – « Je n’ai pas de voiture de fonction (…) Il n’y a pas de dépenses somptuaires » – et la réalisation de « 155% de gains de productivité » en 4 ans. L’agence est passée d’un budget opéré de 800 millions d’euros en 2020 avec 935 ETP à 3,4 milliards en 2024 pour 1.300 ETP, a-t-il expliqué.
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