La quantité de « polluants éternels », dont le TFA (acide trifluoroacétique), présente dans l’eau de consommation dans un bassin industriel du Gard est « inférieure » aux seuils sanitaires actuels, ont indiqué jeudi l’Agence régionale de Santé (ARS) Occitanie et la préfecture du Gard.
Les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylés), surnommées les « polluants éternels », sont des molécules développées par l’industrie pour leur résistance et leur durabilité. A partir de 2026, 20 d’entre elles seront intégrées aux programmes de contrôle sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine, selon une directive européenne.
Pour répondre « aux préoccupations d’habitants » du nord du Gard, une campagne d’analyse a été menée début 2025 sur 32 points de captages en aval de Salindres, dans le nord du département, où une usine du groupe Solvay produisait du TFA jusqu’en septembre dernier, indiquent l’ARS et la préfecture du Gard dans un communiqué commun.
Selon plusieurs études, le TFA -un PFAS qui ne fait pas partie de la liste des 20 substances-, pourrait néanmoins être nocif pour le foie et la reproduction (risques de malformations).
« Tous les résultats sont conformes à la norme de 0,1 microgramme par litre pour la somme de ces 20 PFAS », souligne le communiqué.
Sur le cas particulier du TFA, « l’ensemble des résultats se situe en dessous de la valeur indicative retenue, à savoir 60 microgrammes par litre », ajoutent l’ARS et la préfecture.
L’association Générations Futures, qui a publié plusieurs enquêtes pour dénoncer la présence de TFA dans l’eau potable, notamment autour de Salindres, estime de longue date insuffisante cette norme indicative et provisoire retenue par la France pour le TFA, soulignant que d’autres pays européens en ont adopté de plus restrictives.
Les prélèvements effectués sont généralement « très en-deçà de ce seuil de 60 microgrammes par litre », avec des résultats « proches ou supérieurs à 10 microgrammes par litre sur 13 sites et une valeur maximum relevée à 37 microgrammes par litre », précise l’étude de l’ARS.
Des mesures vont toutefois « être mises en oeuvre pour rechercher les sources » de cette pollution et « diminuer la concentration de TFA dans l’eau, afin de limiter l’exposition de la population ».
« De façon préventive, des analyses mensuelles de la présence de TFA y seront réalisées par l’ARS pour suivre l’évolution de la situation et améliorer les connaissances dans le cadre d’un plan de contrôle renforcé », ont également annoncé les deux autorités.
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