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Corruption au Parlement européen: une arrestation en Italie dans l’affaire Huawei

Posté le par AFP

La collaboratrice d’un eurodéputé italien a été arrêtée mercredi près de Naples, selon une source policière, à la demande de la justice belge qui enquête sur l’entreprise chinoise Huawei et des soupçons de corruption au Parlement européen.

Lucia Simeone, assistante parlementaire du député européen de Forza Italia et du PPE (droite) Fulvio Martusciello, a été interpellée lors d’un contrôle de routine de la police italienne, en raison d’un mandat d’arrêt européen émis par la Belgique.

La justice belge enquête sur des lobbyistes actifs pour Huawei et des assistants parlementaires soupçonnés d’avoir relayé des demandes d’intervention auprès d’eurodéputés.

Incarcérée à Naples, Lucia Simeone doit être présentée à la justice italienne dans les prochains jours.

En Belgique, cinq personnes ont été inculpées pour corruption active ou blanchiment dans le cadre de cette affaire, après une série d’interpellations et de perquisitions les 13 et 17 mars.

Des scellés avaient été placés sur les portes de plusieurs bureaux utilisés par des assistants parlementaires à la fois à Bruxelles et à Strasbourg, dont l’un occupé par l’équipe de Fulvio Martusciello.

En France, une personne a également été interpellée le 13 mars, après que l’office anti-stupéfiants (Ofast) a signalé sa présence dans un hôtel de luxe. Ce consultant portugais a accepté d’être remis à la Belgique dans les jours qui viennent.

La justice belge le réclame pour des soupçons de « faits de corruption ou tentative de corruption d’agents et d’élus européens au profit de la société Huawei dans le cadre du développement de la 5G », a indiqué une magistrate française.

L’enquête belge porte sur une potentielle corruption pratiquée « régulièrement » et « très discrètement » depuis 2021, « sous couvert de lobbying commercial » et en prenant différentes formes, comme des rémunérations de prises de positions politiques ou encore « des cadeaux démesurés » comme des frais de bouche, de voyage, ou des invitations régulières à des matches de football.

La firme avait réagi en affirmant à l’AFP avoir une politique de « tolérance zéro » envers la corruption. « Huawei prend ces allégations au sérieux et communiquera de manière urgente avec les enquêteurs pour mieux comprendre la situation », a indiqué un porte-parole de l’entreprise.

C’est la deuxième fois en moins de trois ans que le Parlement européen, seule institution élue de l’UE, est éclaboussé par un scandale de corruption.

Dans le Qatargate, la justice belge enquête depuis 2022 sur des faits impliquant plusieurs ex-eurodéputés socialistes soupçonnés d’avoir été corrompus par deux puissances étrangères, le Qatar et le Maroc.

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Posté le par AFP


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