Congo: l'ONU appelée à endosser une initiative pour le reboisement

Les Nations unies ont été appelées vendredi à inscrire à leur agenda une « décennie africaine et mondiale d’afforestation et de reboisement », à l’issue d’une conférence internationale organisée sur ce thème cette semaine à Brazzaville.

« Nous recommandons l’adoption d’une résolution par la 79e assemblée générale des Nations unies (prévue en septembre à New York) pour endosser officiellement » cette décennie, initiative lancée par le président congolais Denis Sassou Nguesso, indique la « déclaration de Brazzaville ».

Selon le texte, lu par Rosalie Matondo, ministre congolaise de l’Economie forestière, l’ONU reconnaîtrait ainsi l' »importance cruciale pour la planète » de cette démarche visant à planter davantage d’arbres pour lutter contre le dérèglement climatique et ses conséquences.

La déclaration de Brazzaville recommande notamment « l’institutionnalisation » par l’assemblée générale de l’ONU de l’organisation « biennale et rotative, d’un continent à l’autre », d’une conférence internationale sur le reboisement.

Organisée depuis mardi dans la capitale congolaise, la première conférence de ce type a réuni experts, représentants des populations autochtones, partenaires techniques et financiers, et s’est clôturée vendredi avec un sommet auquel ont participé une demi-douzaine de chefs d’Etat africains.

« La présente conférence apparaît comme l’amorce d’un processus de recherche et de riposte salvatrice. La situation déjà connue (de changements climatiques) demeure préoccupante », a souligné à son ouverture Denis Sassou Nguesso.

« La nécessité d’une intervention est avérée (…) Le tout réside dans la volonté d’agir et d’y consacrer les efforts nécessaires », a-t-il ajouté.

« L’enjeu majeur aujourd’hui est non seulement de stopper la disparition des forêts, mais aussi de restaurer celles qui ont disparu, puis d’en créer de nouvelles », a souligné de son côté Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine (UA).

Les chefs d’Etat présents, outre Denis Sassou Nguesso, étaient Nana Akufo-Addo du Ghana, Umaro Sissoko Embalo de la Guinée-Bissau, Faustin Archange Touadéra de la République centrafricaine, Brice Oligui Nguema du Gabon ou encore Sahle-Work Zewde d’Ethiopie.