La patronne de la start-up américaine de véhicules autonomes Waymo a déclaré, mercredi au salon CES de Las Vegas, que les États-Unis pourraient devenir un leader mondial en matière de conduite autonome, et a appellé à la mise en place d’une nouvelle norme nationale imposant à tous les acteurs du secteur de renforcer la sécurité.
Tekedra Mawakana, co-directrice générale de l’entreprise de robotaxi appartenant à Google, a estimé lors du salon de l’électronique grand public que la « course » autour de la conduite autonome avait « mûri » depuis la première administration Trump, face à une concurrence mondiale accrue, notamment de la Chine et de l’Allemagne.
« Nous avons là une véritable opportunité d’instaurer un leadership américain dans le secteur afin de permettre le développement d’un transport sûr et durable », a déclaré Mme Mawakana lors d’une interview au CES.
Les experts de la « tech » tablent sur la mise en place, sous la nouvelle administration Trump, d’une norme nationale en matière de conduite autonome, sous l’impulsion du PDG de Tesla, Elon Musk.
Musk, qui devrait jouer un rôle influent à la Maison Blanche, a d’ores et déjà pointé du doigt l’écart entre des Etats comme le Texas et la Californie en matière de règlementation sur les véhicules autonomes.
L’entrepreneur milliardaire proche de Donald Trump lui aussi envisage de lancer d’ici à 2027 une entreprise de robotaxi qui concurrencerait directement Waymo.
Interrogée sur l’arrivée de ce nouvel acteur de poids dans le secteur, la patronne de Waymo a répondu que « rendre la route plus sûre est une mission importante, trop importante pour une seule entreprise ».
Bien que les technologies de conduite autonome soient encore loin d’être accessibles au grand public, Waymo a fait des progrès dans ce domaine, en 2024. La société a des activités commerciales dans trois villes américaines et prévoit dès cette année de les étendre à deux autres villes. Waymo propose actuellement plus de 150.000 trajets par semaine.
La patronne de Waymo a toutefois mis en garde contre le risque d’une norme nationale de « nivellement par le bas en matière de sécurité », même si l’équipe de Trump est selon elle « très avant-gardiste » dans le domaine.
« Fixer un cadre national serait formidable à condition qu’il exige des acteurs du secteur de faire leur preuve en matière de sécurité », a-t-elle souligné.
jmb/sn/rhl/eb
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2025 Agence France-Presse. »
Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE