Le groupe français de gaz industriels Air Liquide a inauguré à Shanghai un centre de conditionnement d’hydrogène destiné au développement du transport lourd à hydrogène (camions, bus..) en Chine, selon un communiqué diffusé vendredi.
L’inauguration s’est faite en présence du ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, qui a salué la « coopération » industrielle franco-chinoise, en soulignant qu’elle pouvait se faire « avec des investissements d’entreprises françaises en Chine et des investissements d’entreprises chinoises en France ».
L’originalité de l’investissement – qui porte sur 23 millions d’euros – repose sur une installation permettant du stockage d’hydrogène à haute pression à 300 bars type II, une première nationale pour la Chine, a souligné Air Liquide dans son communiqué.
Avec une capacité initiale de remplissage de 12 tonnes par jour, l’installation permettra une « avancée clé » dans la développement de l’infrastructure hydrogène pour les transports « dans la ville de Shanghai et la région du fleuve Yangtze », car elle peut accueillir « 12 stations de ravitaillement hydrogène » pouvant approvisionner au total « plus de 1.000 camions par jour », a souligné le groupe.
Le développement de l’hydrogène dans les transports est un pilier stratégique de la feuille de route de la Chine en matière de transition énergétique et de décarbonation des transports.
En février, environ 5.000 véhicules à pile à combustible et 18 stations de ravitaillement en hydrogène ont été déployés dans la région de Shanghaï, précise Air Liquide.
L’origine de l’hydrogène utilisé dans la coentreprise inaugurée vendredi n’a néanmoins pas été expliquée en détail et sera évolutive, dit-on à Air Liquide.
Rui Coelho, directeur général d’Air Liquide en Chine, a précisé qu’il proviendrait de « l’utilisation de ressources abondantes de coproduits industriels » issues de la plateforme chimique de Shanghai.
L’hydrogène produit industriellement dans le monde est jusqu’à présent à plus de 98% issu d’un processus de réformage du méthane (dont la formule chimique est CH4), et appelé hydrogène gris, car sa fabrication libère beaucoup de CO2 dans l’atmosphère.
Si l’opération associe le captage et le stockage du CO2 émis, l’hydrogène obtenu est déclaré bleu et décarboné, et turquoise si le gaz de départ était du biométhane.
Si l’hydrogène obtenu est issu d’un processus d’électrolyse de l’eau (H20), il est appelé hydrogène vert, à condition que l’électricité utilisée soit elle même issue d’énergie renouvelable (éolienne, solaire ou hydraulique). Si l’électricité est d’origine nucléaire, il est appelé hydrogène rose.
im/jum/LyS
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