L’entreprise chimique en redressement judiciaire Vencorex a obtenu quatre mois de répit pour trouver un repreneur, le tribunal de Commerce de Lyon ayant prolongé la période d’observation au 6 mars, a indiqué à l’AFP un membre du Comité économique et social (CSE).
A l’audience mercredi, les administrateurs, les mandataires, la direction et les organisations syndicales avaient de manière unanime demandé la prolongation de ce délai au maximum, soit jusqu’au 10 mars.
« C’est une bonne nouvelle d’avoir du temps devant nous pour trouver des solutions », a réagi auprès de l’AFP Séverine Dejoux, élue CGT au comité de l’entreprise grenobloise.
Spécialisée dans la production d’isocyanates, des substances notamment utilisées dans les peintures et vernis industriels, Vencorex a été placée en redressement en septembre, à la demande de son unique actionnaire, le groupe thaïlandais de pétrochimie PTT GC.
La société n’a pour l’instant reçu qu’une seule offre de reprise, émise par le groupe chinois Wanhua, son principal concurrent, via une filiale hongroise. L’offre, d’un million d’euros, prévoit de ne conserver que 25 emplois sur 450.
L’enjeu dépasse la seule entreprise, au regard de l’interconnexion des activités de toutes les entreprises des plateformes chimiques de la région, dont Arkema, les syndicats estimant à 5.000 le nombre d’emplois menacés.
Le dossier suscite une forte mobilisation locale et nationale, avec des manifestations régulières devant le site de Pont-de-Claix, au sud de Grenoble. Les patronnes de la CFDT Marylise Leon et de la CGT Sophie Binet se sont déplacées cette semaine pour soutenir les salariés.
mlb/chp/vmt
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