Le tribunal de commerce de Lyon a accordé jeudi un délai supplémentaire de six mois, avec une audience intermédiaire le 3 avril, à l’entreprise chimique Vencorex, en redressement judiciaire et dont le sort inquiète élus locaux et industriels du secteur, selon la CGT.
Vencorex, qui compte quelque 450 salariés, a son siège social en périphérie lyonnaise et son principal site de production à Pont-de-Claix (Isère). Son concurrent, le groupe chinois Wanhua, a déposé une offre de rachat pour une partie de l’activité, selon laquelle seule une cinquantaine d’emplois devraient être maintenus.
« La période d’observation est prolongée pour six mois (…) avec une audience intermédiaire au 3 avril », a déclaré à l’AFP à la sortie de l’audience au tribunal Séverine Dejoux, élue CGT au CSE de Vencorex et représentante des salariés dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire.
« On n’ira probablement pas aux six mois, mais en tout cas, il y a un délai au moins jusqu’au 3 avril pour étudier les offres », a-t-elle ajouté.
« On aurait aimé un peu plus longtemps, mais on va mettre à profit ce temps pour concrétiser notre offre », a précisé Mme Dejoux, en faisant référence au dépôt par la FNIC CGT (CGT Chimie) d’un projet de « société coopérative d’intérêt collectif », qui associerait « salariés, organisations syndicales, élus, clients et fournisseurs ».
De son côté l’offre du groupe chinois Wanhua « est encore en attente d’être améliorée et d’être concrétisée », a ajouté l’élue.
Fin février, les élus de l’agglomération grenobloise avaient déjà évoqué un probable « desserrement du calendrier » à l’issue d’une réunion avec les équipes du Premier ministre François Bayrou.
Le calendrier prévu était « extrêmement rapide, contraint, ingérable » pour permettre aux entreprises de la plateforme chimique de Pont-de-Claix de « préparer l’après-Vencorex », avait alors dénoncé Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole, et maire de Pont-de-Claix.
Vencorex joue un rôle central pour la chimie régionale, à qui elle fournit des produits utilisés ensuite comme matières premières, dont du sel.
Et le gouvernement a été interpellé à de nombreuses reprises sur le sort de l’entreprise, dont la production d’un sel de haute qualité est utilisée dans les secteurs du nucléaire et de l’espace.
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2025 Agence France-Presse. »
Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE