La CGT souhaite « sauver » l’entreprise de chimie Vencorex à Pont-de-Claix (Isère) en mettant en place une société coopérative, à la suite du refus du Premier ministre François Bayrou de nationaliser temporairement cette société en redressement judiciaire, dont dépendent de nombreux emplois.
La FNIC CGT (CGT Chimie) « porte le projet de continuité de Vencorex au travers de la mise en place » d’une « société coopérative d’intérêt collectif », explique l’organisation dans une lettre ouverte au Premier ministre, signée de la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, et du secrétaire général de la CGT-Chimie, Serge Allègre.
Cette coopérative associerait « salariés, organisations syndicales, élus, clients et fournisseurs », a indiqué à l’AFP M. Allègre.
Depuis décembre, les élus de la région, appuyés par des parlementaires et les responsables des principaux partis de gauche, réclament une « nationalisation temporaire » de Vencorex afin d’éviter son démantèlement et une perte de souveraineté pour des secteurs comme le nucléaire ou le spatial. Un scénario écarté par Matignon, pour qui l’activité de Vencorex n’est pas viable.
Cette initiative de la CGT intervient à quelques jours d’un jugement de mise en liquidation du tribunal de commerce de Lyon, jeudi. Seule une cinquantaine d’emplois sur les 450 devaient être maintenus dans le cas d’un rachat d’une part de l’activité par le groupe chinois Wanhua, son concurrent, qui avait déposé une offre de reprise partielle.
Vencorex, en redressement judiciaire, joue un rôle central pour la chimie régionale, à qui elle fournit des produits utilisés ensuite comme matières premières, dont du sel.
Ce qui fait dire à la CGT que « la preuve établie de souveraineté industrielle, économique et environnementale n’est plus à démontrer ». La centrale syndicale a « toujours cru qu’il était possible de sauver tout ce pan de la chimie, mère de toute l’industrie ».
Elle se dit « déterminée à concrétiser ce projet qui répond aux besoins industriels sur le territoire français et qui évitera d’importer ces matières finies avec toutes les conséquences sur notre balance commerciale et l’environnement ».
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