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Centres de cyberfraude: un nouveau groupe de travailleurs chinois rapatriés depuis la Birmanie

Posté le par AFP

Bangkok a annoncé jeudi l’envoi vers la Chine, depuis la Thaïlande, d’un nouveau groupe de travailleurs chinois exploités dans des centres d’arnaques en ligne en Birmanie, dans le cadre d’une opération d’envergure visant à rapatrier des milliers de personnes.

« Aujourd’hui (jeudi), un autre groupe de citoyens chinois a été rapatrié », a déclaré le porte-parole du ministère thaïlandais des Affaires étrangères, Nikorndej Balankura, sans préciser leur nombre.

La Thaïlande a la capacité d’aider le rapatriement de 1.500 personnes par semaine, a-t-il précisé.

Des médias thaïlandais ont diffusé les images d’au moins deux bus transportant des travailleurs traverser la frontière au niveau de Mae Sot (nord-ouest), d’où ils ont embarqué dans un avion pour la Chine.

Quelque six vols spécialement affrétés devaient décoller jeudi, selon le site spécialisé FlightRadar24.

Les manoeuvres se poursuivront « chaque mercredi, jeudi et vendredi » pour les Chinois, et les lundis et mardis pour les ressortissants africains, a précisé le porte-parole, qui a appelé les ambassades concernées à aider « immédiatement ».

D’une ampleur inédite, l’opération conjointement menée par la Thaïlande, la Birmanie et la Chine a permis à son commencement le rapatriement de 600 Chinois entre le 20 et le 22 février.

En tout, plus de 7.000 étrangers d’une vingtaine de nationalités, dont 4.800 Chinois, attendent de retrouver leur pays d’origine, a indiqué une milice ethnique active dans la région birmane des centres d’arnaques concernés.

Cette main-d’oeuvre captive opérait dans la région de Myawaddy et Shwe Kokko (sud-est de la Birmanie), tout près de la frontière thaïlandaise, dans des usines à escroqueries où ils ont subi de graves violations de leurs droits.

Leur libération entre dans le cadre des pressions exercées sur la junte birmane par Pékin, exaspéré par l’essor de ces activités qui génèrent des milliards de dollars, majoritairement sur le dos de citoyens chinois, selon les analystes.

Beaucoup attendent depuis des semaines leur rapatriement dans des camps de fortune sous-dimensionnés.

Un travailleur rwandais a déclaré mercredi à l’AFP avoir subi des actes de torture dans le centre de cyberfraude qui l’avait attiré sur une fausse promesse d’un emploi bien rémunéré.

« Ils m’ont pris mon argent, pris mon temps », a-t-il expliqué, de manière anonyme. « J’ai toujours mon cerveau, l’espoir est toujours là. »

burs-ah-sjc/clr

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Posté le par AFP


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