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Centres de cyberfraude en Birmanie: 283 travailleurs indiens rapatriés via la Thaïlande

Posté le par AFP

L’Inde a rapatrié lundi un premier groupe de 283 ressortissants exploités dans des centres de cyberfraude à la frontière entre la Birmanie et la Thaïlande, visés par une opération de démantèlement d’envergure, ont annoncé les autorités thaïlandaises.

Sous la pression de Pékin, la junte birmane a orchestré ces dernières semaines une campagne de répression contre les usines à arnaques qui ont fleuri sur son territoire depuis le coup d’Etat de 2021.

L’opération a permis la libération en février de plus de 7.000 « petites mains » d’une vingtaine de nationalités, dont 4.800 Chinois, qui oeuvraient dans la région de Myawaddy (sud-est), dans des conditions comparées à de l’esclavage.

Si la Chine a entamé le 20 février le retour de ses citoyens, des milliers d’autres travailleurs attendent à l’étroit dans des camps temporaires, mal équipés, de pouvoir rentrer chez eux.

L’Inde a rapatrié un premier groupe de 266 hommes et 17 femmes, qui ont traversé la frontière entre la Birmanie et la Thaïlande dans un convoi d’une dizaine de bus, près de la ville thaïlandaise de Mae Sot, d’où ils ont embarqué dans un avion militaire.

Un deuxième vol est prévu mardi avec 257 travailleurs indiens, selon les autorités thaïlandaises.

La Chine a déjà rapatrié de plus de 2.000 de ses ressortissants, considérés à leur retour comme des criminels présumés.

Les centres de cyberfraude se sont multipliés en Birmanie, notamment dans les régions frontalières, à la faveur de la guerre civile déclenchée par le coup d’Etat de février 2021.

Leur activité génère des milliards de dollars par an selon les experts, grâce à une main-d’oeuvre captive contrainte de conduire toutes sortes d’arnaques: fausses romances, montages impliquant des cryptomonnaies, jeux de casino en ligne, etc.

La majorité des travailleurs disent avoir été attirés ou trompés par des promesses d’emplois bien rémunérés avant d’être retenus captifs.

Nombre de victimes ont été soumises à la torture, la détention arbitraire, la violence sexuelle ou encore le travail forcé, selon les Nations unies.

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Posté le par AFP


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