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Cameroun: barrage ouvert, le fournisseur d’électricité tempère le risque d’inondation au Nigéria

Posté le par AFP

La compagnie d’électricité camerounaise Eneo a confirmé avoir ouvert le barrage de Lagdo situé dans le nord du pays, mais s’est voulue rassurante sur le risque d’inondation au Nigéria voisin dans un échange avec l’AFP jeudi.

Les « premières lâchures » des eaux du barrage hydroélectrique de Lagdo « ont eu lieu ce 18 septembre en quantité sobre et contrôlée », affirme la principale compagnie de distribution d’électricité au Cameroun.

« Pour ce qui est de l’inondation du Nigeria, il est inexact ou exagéré de pointer du doigt le barrage de Lagdo », assure Eneo qui rappelle que « les inondations ont commencé alors que les eaux n’étaient pas lâchées ».

Mercredi, les autorités nigérianes avaient annoncé un risque d’inondation dans au moins 11 Etats du pays consécutif à l’ouverture du barrage au Cameroun.

« Il n’y a pas lieu de s’alarmer, car on ne s’attend pas à des inondations majeures en aval au Nigeria », avait toutefois tempéré le directeur général de l’Agence des services hydrologiques du Nigeria, précisant que « les niveaux de l’eau de la Bénoué sont encore dans les limites des niveaux d’alerte ».

Le barrage hydroélectrique de Lagdo est situé en amont du fleuve Bénoué qui prend sa source dans le nord du Cameroun et traverse le Nigeria du nord-est au centre où il se jette dans le fleuve Niger.

En pleine saison des pluies, plusieurs pays d’Afrique de l’ouest et centrale sont touchés par des inondations ces dernières semaines.

La semaine dernière, l’ONU avait alerté sur l’impact des « pluies torrentielles » et des « inondations sévères » dans la région, appelant à « une action immédiate et à un financement suffisant » pour faire face à la « crise climatique ».

L’été 2024 a été le plus chaud jamais mesuré sur la planète, avec des records de températures s’enchaînent sans faiblir depuis plus d’un an et leur cortège de canicules, de sécheresses ou d’inondations meurtrières alimentées par un réchauffement climatique sans répit.

Les derniers bilans disponibles font état de 341 morts et d’un million et demi de sinistrés au Tchad, de plus de 650.000 personnes déplacées au Niger, d’au moins 400.000 personnes déplacées au Nigeria où l’on déplore au moins 30 morts, et de plus de 700.000 sinistrés au Soudan du Sud, un des pays les plus pauvres du monde.

« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 Agence France-Presse. »

Posté le par AFP


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