Joe Biden doit annoncer « la semaine prochaine » la création de deux nouveaux monuments nationaux américains, de vastes zones protégées situées en Californie, afin de renforcer son héritage environnemental dans les derniers jours de sa présidence, a annoncé mardi la Maison Blanche.
Avant l’entrée imminente de son rival Donald Trump à la Maison Blanche, le président démocrate de 82 ans effectuera un déplacement officiel pour proclamer la reconnaissance du Chuckwalla National Monument, qui couvrira 252.000 hectares près du parc national de Joshua Tree, dans le sud de la Californie.
L’annonce, prévue mardi, a été reportée à « la semaine prochaine », a indiqué la Maison Blanche, en raison de vents violents rendant impossible tout déplacement dans la région.
Cette mesure vise à protéger la région contre les forages, l’exploitation minière, les fermes photovoltaïques et d’autres activités industrielles. Elle fait suite aux pressions exercées par les tribus amérindiennes historiquement attachées à ces terres.
M. Biden créera également le monument national de Sattitla, dans l’extrême nord de l’Etat, à la frontière avec l’Oregon, offrant à cette zone les mêmes garanties environnementales.
« Les canyons époustouflants et les chemins sinueux du Chuckwalla National Monument sont d’une beauté inégalée », a déclaré la ministre de l’Intérieur Deb Haaland, première ministre amérindienne aux Etats-Unis.
« L’action du président Biden aujourd’hui protégera d’importantes valeurs spirituelles et culturelles liées à la terre et à la faune », et permettra « que les générations futures aient la possibilité de découvrir ce qui rend cette région si unique », a-t-elle ajouté.
Le mandat de quatre ans de Joe Biden a été marqué par la création de huit autres monuments nationaux et l’agrandissement de quatre.
Le démocrate a ainsi protégé plus de zones naturelles que n’importe quel autre président des États-Unis, selon la Maison Blanche.
Cette décision intervient au lendemain de la signature d’un décret interdisant les forages en mer dans une immense zone d’eaux côtières, englobant toute la côte atlantique et l’est du golfe du Mexique, ainsi que la côte pacifique au large de la Californie, de l’Oregon et de l’Etat de Washington, et une partie de la mer de Béring au large de l’Alaska.
M. Trump, quant à lui, a réduit la taille des monuments nationaux au cours de son premier mandat à la Maison Blanche, et les écologistes craignent que les quatre prochaines années ne soient marquées par un nouveau grignotage des terres publiques protégées. Car le républicain a promis de développer l’extraction pétrolière et gazière.
Face à ce programme, M. Biden semble vouloir tenter à la dernière minute de rendre l’action de son successeur plus difficile.
A la mi-décembre, l’administration sortante a fixé un nouvel objectif climatique ambitieux dans le cadre de l’accord historique de Paris, engageant les Etats-Unis à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 61 à 66% par rapport aux niveaux de 2005 d’ici à 2035, en vue d’atteindre l’objectif de zéro net d’ici à 2050.
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