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Arrivée de Tik Tok Shop, pression douanière des Etats-Unis: les acteurs français du commerce inquiets

Posté le par AFP

« On demande que soient prises des mesures immédiates »: réunies mardi à Paris, les grandes fédérations du commerce ont appelé le gouvernement à protéger les entreprises françaises face aux plateformes asiatiques Temu, Shein, et Tik Tok Shop et dans le contexte de pression douanière exercée par les Etats-Unis.

« On a été patients très longtemps mais on attend des réponses », a déclaré Yves Audo, président du Conseil du Commerce de France (CDCF), dénonçant l’inaction des autorités face aux acteurs étrangers du secteur, notamment asiatiques, et appelant à davantage de contrôles, notamment de la Répression des Fraudes.

L’année dernière, 4,6 milliards de colis ont été importés en France contre 2,4 milliards en 2023. Ces colis – d’un montant de 22 euros en moyenne – proviennent « à 91% de Chine », chiffre-t-il.

Pour Marc Lolivier, délégué général de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), « si on poursuit cette trajectoire, en 2027, un colis sur deux sera du Temu ou Shein. »

D’après les projections de ces fédérations, Shein, basé à Singapour, et les chinois Temu et AliExpress, réaliseraient en France un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, équivalent à celui de 22.000 commerces de proximité.

En 2024, « plus de 1.600 magasins physiques (de mode) ont été perdus dont 65% en centre-ville », a déploré de son côté Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du Commerce.

Deux facteurs risquent d’aggraver cette situation, jugent ces fédérations.

L’arrivée de Tik Tok Shop en France, permettant d’acheter directement des produits sur l’application dont la maison mère est chinoise, mais aussi la pression douanière exercée par les Etats-Unis sur les produits chinois qui pourrait inciter les plateformes asiatiques à se positionner encore plus en force sur le marché européen.

Produits non conformes aux réglementations françaises et européennes, prix bas pratiqués toute l’année… Les fédérations estiment que les plateformes asiatiques exercent une « concurrence déloyale » à l’égard des entreprises françaises.

Elles tancent également « les avantages injustifiés » dont jouissent ces grandes plateformes, notamment l’exonération des droits de douane sur les colis au montant inférieur à 150 euros. Une mesure instaurée au moment de la vente par correspondance « où il y avait très peu de flux de colis » mais désormais « anachronique », souligne M. Lolivier.

La Commission européenne a appelé en février à accélérer les travaux sur une réforme douanière proposée en 2023 qui prévoit la suppression de l’exemption de ces droits de douane.

ola/jum/cm

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