Allemagne: les taxis volants de Lilium déposent à nouveau le bilan

La start-up allemande de taxis aériens Lilium, en grande difficulté, a annoncé vendredi avoir de nouveau déposé le bilan, faute d’avoir reçu à temps les fonds promis par des investisseurs ayant promis leur aide.

Des discussions se poursuivent sur des « solutions alternatives », mais il est « hautement improbable à ce stade » que l’entreprise puisse être sauvée, affirme un communiqué.

Créé en 2015, Lilium est l’une des start-up les plus en vue en Allemagne et l’un des acteurs du secteur émergent de l’aviation électrique, développant des jets à décollage vertical pour quatre à six passagers.

En manque de liquidités, l’entreprise avait reçu en fin d’année des assurances d’un consortium « expérimenté » d’investisseurs européens et nord-américains, qui avait promis plus de 200 millions d’euros pour l’aider à se relancer.

Deux mois plus tard, les fonds promis n’ont pas été versés.

Par voie de conséquence, « les opérations seront arrêtées », explique l’entreprise, qui évoque une situation « profondément regrettable pour tous les employés », soit environ un millier de personnes.

Le secteur des taxis volants – des technologies qui n’ont pas encore atteint la phase commerciale – est en grande difficulté en Allemagne, avec une autre start-up, Volocopter, qui a annoncé fin décembre avoir déposé le bilan en raison d’un manque de financements.

La question est sensible pour une Allemagne qui veut relancer son économie avec des entreprises innovantes, face aux difficultés des secteurs traditionnels comme l’automobile et la chimie.

Lilium a été financé depuis sa création en 2015 par des investisseurs privés originaires des États-Unis et de Chine, couvrant près de 1,5 milliard de dollars de pertes. Elle revendique à ce jour une centaine de commandes fermes et environ 700 pré-commandes dans le monde mais n’a pas encore réalisé de premier vol habité.

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