Le régulateur allemand du numérique et la Commission européenne ont annoncé avoir mené vendredi un exercice de simulation avec les grandes plateformes comme X, TikTok et YouTube, afin de vérifier leur aptitude à contrer d’éventuelles menaces sur le processus électoral.
« Le test de résistance a pour objectif d’évaluer la préparation des plateformes » face à de possibles tentatives de manipulation, avant les élections législatives allemandes du 23 février, a expliqué la Commission, gendarme européen du numérique, dans un communiqué.
Le règlement sur les services numériques (DSA) de l’UE oblige les grandes plateformes à évaluer et atténuer les risques que l’utilisation de leurs services peut faire courir aux processus électoraux.
Outre X, TikTok et Google (Youtube), les participants au test de vendredi incluaient Microsoft (LinkedIn), Meta (Facebook, Instagram) et Snapchat, ainsi que des organisations de la société civile.
« Aujourd’hui, nous avons effectué des tests pratiques. Les plateformes connaissent les exigences du DSA et de nos lois nationales sur les élections », a déclaré Klaus Müller, président de l’Agence fédérale allemande des réseaux (Bundesnetzagentur) dans un communiqué séparé.
« Nous avons simulé de manière réaliste d’éventuelles infractions, testé les procédures et mécanismes de signalement des plateformes et mis en pratique les actions ainsi que l’échange d’informations pertinent », a-t-il expliqué, estimant que l’agence gouvernementale allemande était « bien préparée, avec des tâches assignées aux autorités nationales et des voies de communication établies avec tous les acteurs concernés ».
« Plusieurs scénarios fictifs ont été simulés pour tester la préparation des grandes plateformes en ligne. L’objectif était d’identifier et de minimiser les risques potentiels au sens du DSA en lien avec les élections nationales et d’éliminer rapidement et efficacement les infractions », a expliqué la Bundesnetzagentur.
Un test similaire avait été mené en avril 2024 avant les élections européennes de juin.
En décembre, la Commission européenne avait annoncé l’ouverture d’une enquête contre le réseau social TikTok soupçonné d’avoir manqué à ses obligations et ouvert la porte à de possibles manipulations russes dans l’élection présidentielle annulée en Roumanie.
La Commission a par ailleurs annoncé le 17 janvier qu’elle approfondissait son enquête sur le réseau social X, soupçonné de répandre de fausses informations et de manipuler le débat public en Europe en soutenant l’extrême droite.
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