« Il nous faut plus de patriotisme économique et européen. Il faut y aller à fond, acheter l’intelligence artificielle (IA) française et européenne à chaque fois qu’elle existe! », a exhorté vendredi Emmanuel Macron, dans un entretien donné à plusieurs titres de la presse régionale, dont Le Parisien et Ouest-France.
Trois jours avant un Sommet mondial à Paris auquel doit notamment participer la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le chef de l’Etat français s’est interrogé: « Est-ce que l’on est prêt à se battre pour être pleinement autonomes, indépendants, ou est-ce qu’on laisse la compétition se réduire à une bataille entre les États-Unis d’Amérique et la Chine? Si l’Europe se saisit de ce sujet, simplifie, accélère, elle a une carte à jouer ».
Le président de la République a en outre estimé que « l’IA va révolutionner la manière de travailler », disant la voir « comme une manière de recréer de la compétitivité et de la productivité pour nos industries, de créer de nouveaux secteurs, de repenser le temps et l’aménagement du travail ».
« On ne doit pas avoir peur de l’innovation », exhorte-t-il, pointant « un risque que certains ne donnent aucune règle », « mais aussi (celui) qu’à l’inverse, l’Europe se donne trop de règles, se défasse des autres et donc ne puisse plus innover ».
Afin que l’IA ne soit pas « le far-west », Emmanuel Macron a annoncé pour le sommet parisien « une déclaration ouverte à la signature de tous les pays et des invités, sur un mode totalement volontaire, avec des principes forts sur la protection des droits, l’environnement, l’intégrité de l’information, la propriété intellectuelle ».
Mme van der Leyen doit en outre présenter « un plan avec une dizaine de grands supercalculateurs publics dédiés à la recherche publique ou ouverts pour les start-up européennes », a-t-il annoncé.
« Tout cela, c’est un continent d’innovation. Il faut l’embrasser avec confiance et l’intégrer parce que cela va nous permettre de faire mieux, de vivre mieux », a encore lancé M. Macron, en estimant que « rapportée à la population, (la France) est sans doute dans le Top 3 mondial en termes de chercheurs, mathématiciens, data-scientists spécialistes de l’IA ».
Il a également mis en avant la capacité hexagonale à accueillir des supercalculateurs qui pourront tourner avec une énergie électrique « à 95 % décarbonée » et les 4 milliards d’euros prévus par le plan d’investissement France 2030 en 2027, auxquels doivent s’ajouter des « financements privés démultipliés ».
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