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Accord UE-Mercosur: une signature au sommet du G20 en novembre « très hypothétique », selon une ministre française

Posté le par AFP

La ministre déléguée au Commerce extérieur de la France, Sophie Primas, a estimé vendredi, lors d’une visite au Brésil, que la signature de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur lors du sommet du G20 en novembre était « très hypothétique », en réaffirmant l’opposition de Paris à ce traité.

« Les conditions aujourd’hui, pour nous, pour les Français, et pour un certain nombre d’autres États, ne sont pas réunies pour que nous signions dans les semaines qui viennent, et donc une signature pendant le G20 me semble, en tout cas, très hypothétique », a déclaré Mme Primas à l’AFP à Sao Paulo.

« Naturellement, il ne s’agit pas d’un non définitif au Mercosur, car nos relations commerciales avec le Brésil et les pays du Mercosur sont très importantes, très anciennes », a tempéré la ministre.

Les négociations entre l’UE et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay et Bolivie), engluées depuis des années, ont repris ces derniers mois sous l’impulsion de certains pays européens, dont l’Allemagne ou l’Espagne.

Mercredi, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez avait assuré que l’UE était « très près de conclure » un accord.

« Nous avons deux dates clés (…): le sommet du G20 en novembre à Rio de Janeiro, et le sommet du Mercosur en décembre de cette année. Nous allons donc travailler à la réalisation de ce grand projet », avait-il précisé.

Jeudi, Mme Primas a participé à une réunion des ministres du Commerce du G20, à Brasilia.

« Ce G20 Commerce était également le meilleur moment pour la France de réaffirmer notre positon ferme sur l’accord UE-Mercosur à nos partenaires d’Amérique latine », a-t-elle assuré dans un communiqué envoyé à l’AFP, à l’issue de cette réunion.

« La France a fixé des conditions exigeantes en matière d’environnement et de respect des normes, et aujourd’hui celles-ci ne sont pas satisfaites (…) Nous continuerons à nous battre en ce sens, sans relâche, auprès de tous nos interlocuteurs », a insisté la ministre.

La semaine dernière, le président français Emmanuel Macron avait réitéré que l’accord n’était « pas acceptable en l’état ».

« Nous demandons le respect substantiel des Accords de Paris (sur le climat), des clauses miroirs et la protection des intérêts des industries et des agriculteurs européens », avait-il déclaré à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles.

Le gouvernement brésilien s’est pour sa part montré « optimiste sur l’avancée des discussions ».

« Nous nous attendons à ce que l’accord soit conclu d’ici la fin de l’année », avait indiqué le ministère de l’Industrie et du Commerce du Brésil, à l’issue d’une rencontre mercredi à Brasilia entre le vice-président brésilien Geraldo Alckmin et le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis.

Un accord politique avait été conclu en 2019, mais l’opposition de la France notamment en a bloqué l’adoption définitive, opposition qui s’est renforcée avec la crise agricole qui sévit en Europe.

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