La décrue s’est poursuivie dimanche à Redon (Ille-et-Vilaine) et dans les autres communes de l’ouest touchées par des inondations depuis le week-end dernier mais le retour à la normale sera progressif et prendra encore « plusieurs jours », selon les dernières prévisions.
« Si la tendance générale est à l’amélioration, un retour à des conditions normales sans débordements sur l’ensemble du bassin de la Vilaine nécessitera encore plusieurs jours », indique la préfecture d’Ille-et-Vilaine.
Dimanche matin, 48 routes étaient encore coupées et déviées, notamment dans le secteur de Redon où le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est rendu la veille et où d’importants moyens de pompage ont été déployés pour accélérer la décrue.
Dans la région, l’organisme de prévisions Vigicrues n’affichait plus en vigilance orange qu’un seul tronçon, la Vilaine aval, à cheval sur l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique et le Morbihan, qui traverse la ville de Redon.
« La décrue est largement amorcée », indique la municipalité, avec des niveaux inférieurs à ceux relevés mardi, au début des inondations.
« Compte tenu de l’amélioration de la situation des crues, le périmètre d’évacuation est levé sur plusieurs rues » dans les quartiers du port et celui du Châtelet, annonce la mairie de Redon, soulignant que certains secteurs encore sous l’eau restent tout de même interdits pour raisons de sécurité.
A la faveur de la décrue, environ 70 volontaires de la Croix Rouge, du Centre communal d’action sociale, des scouts et de l’Ordre de Malte, sont mobilisés dimanche après-midi pour commencer des opérations de nettoyage dans les habitations et les locaux d’entreprises.
A Saint-Nicolas-de-Redon, de l’autre côté de la Vilaine côté Loire-Atlantique, des pompes d’une capacité de 120 m3 par heure ont été mises en service samedi par des plongeurs pour évacuer l’eau qui noie depuis des jours les habitations et la zone commerciale.
Au total, les moyens supplémentaires installés dans la zone de Redon sont capables de « vider une piscine olympique toutes les heures », a indiqué Bruno Retailleau lors de sa visite.
Le ministre a également promis que le dispositif de reconnaissance d’état de catastrophe naturelle, cruciale pour l’indemnisation par les assurances, serait « accéléré » pour Redon et une vingtaine de communes sinistrées dans la région.
A Rennes comme à Guipry-Messac plus au sud, durement touchée par les inondations, les opérations de nettoyage allaient bon train ce week-end, même si tous logements n’étaient pas hors d’eau.
« Sur Guipry, ça descend de deux centimètres environ toutes les deux heures, donc on en a encore au moins pour une grosse semaine de travail », a expliqué à des journalistes de l’AFP Romuald Boudry, cadre opérationnel à la Protection civile d’Ille-et-Vilaine.
Des renforts sont attendus dimanche soir en provenance d’autres départements « parce qu’on va avoir un gros travail à faire pendant toute la semaine, toujours en collaboration avec les services de l’Etat », dit-il, devant des bennes déjà remplies.
Depuis le début de cet épisode de crues dans l’ouest, quelque 1.108 personnes ont été évacuées en Ille-et-Vilaine, dont 150 à Redon, ainsi que 370 à Saint-Nicolas-de-Redon (Loire-Atlantique).
Dans son dernier bulletin, Météo-France maintient également en vigilance orange crues l’Eure et le Val-d’Oise (tronçon de l’Epte) ainsi que la Somme pour le fleuve du même nom où « des débordements dommageables sont en cours avec une tendance à la décrue relativement lente. »
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