Le ministre britannique de l’Energie a rencontré lundi de hauts responsables politiques chinois à Pékin, pour encourager la Chine à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, mais aussi évoquer la situation à Hong Kong et le travail forcé.
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, cherche à renforcer les liens du Royaume-Uni avec la Chine depuis son arrivée au pouvoir en juillet, malgré des points de crispation sur des dossiers clés comme la sécurité ou les droits humains.
La Chine, plus grand émetteur de gaz à effet de serre (GES) – reconnus responsable par les scientifiques du changement climatique – vise la neutralité carbone d’ici 2060.
Le Royaume-Uni s’est de son côté engagé à décarboner totalement son économie d’ici 2050 et accélère la transition vers les énergies renouvelables.
Ed Miliband a rencontré le directeur de l’Administration nationale de l’énergie de la Chine, dans le cadre d’un « Dialogue énergétique » Chine-Royaume-Uni que Londres considère comme le premier d’une série de « discussions régulières sur le changement climatique entre les deux pays ».
Troisième ministre du gouvernement Starmer à se rendre en Chine, M. Miliband avait écrit vendredi dans le journal The Guardian vouloir « appeler la Chine à poursuivre ses efforts(…) pour faire face à l’urgence climatique ».
« Ne pas engager de dialogue avec la Chine sur ce sujet serait, à mes yeux, une négligence envers les générations actuelles et futures », a-t-il ajouté.
Les émissions de GES de la Chine ont légèrement augmenté en 2024, et le charbon domine toujours la production électrique malgré une hausse record des énergies renouvelables, selon des données officielles publiées en février.
Ces chiffres indiquent que la Chine accuse un retard sur ses engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat, affirment les experts.
Le ministre britannique a également indiqué qu’il ferait part de ses inquiétudes concernant la situation à Hong Kong, le traitement des Ouïghours, le « travail forcé dans les chaînes d’approvisionnement », et l’invasion russe de l’Ukraine que Pékin n’a jamais condamnée.
« Les désaccords ne peuvent pas être un prétexte au désengagement », a précisé M. Miliband.
Le ministre prévoit enfin d’inviter ses homologues chinois à Londres cette année pour relancer le dialogue climatique entre les deux pays.
Le Royaume-Uni cherche en effet à jouer un rôle moteur dans la coopération internationale sur le climat.
« Il s’agit de protéger la population britannique aujourd’hui et pour les générations à venir », a plaidé M. Miliband.
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