Deux influenceurs algériens qui avaient appelé à commettre des actes violents en France et en Algérie via des vidéos sur TikTok doivent comparaître lundi, « Zazou Youssef » à Brest et « Doualemn » à Montpellier.
Début janvier, trois Algériens et une Franco-algérienne avaient été interpellés en France pour avoir mis en ligne des contenus haineux envers la France, tout en appelant à des actes violents.
Un sujet supplémentaire de tensions entre Paris et Alger, dont les relations se sont envenimées au cours des derniers mois, notamment autour du statut du Sahara occidental et de l’incarcération en Algérie de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.
Le 10 janvier, l’Algérie avait renvoyé vers Paris un de ces influenceurs, « Doualemn », que la France venait d’expulser à la suite d’une vidéo litigieuse, une décision reçue comme un camouflet par le gouvernement français.
Placé en rétention à son retour, la justice a finalement suspendu l’expulsion de cet agent d’entretien de 59 ans, père de deux enfants, puis annulé son OQTF et il a été libéré le 6 février.
Mais cet influenceur doit désormais comparaître lundi à 14H00, à Montpellier, pour « provocation à commettre un crime ».
Dans une vidéo sur TikTok, où il compte 168.000 abonnés, « Doualemn » avait appelé à « donner une sévère correction à un homme semblant résider en Algérie », selon le procureur de Montpellier Fabrice Belargent.
Un autre influenceur, Youcef A., 25 ans, alias « Zazou Youssef » sur TikTok où son compte a été supprimé, doit également être jugé, lundi après-midi par le tribunal de Brest pour « apologie publique d’un acte de terrorisme ».
« Zazou Youssef » avait été interpellé le 3 janvier à Brest après une alerte de Pharos, plateforme de signalement de contenus illicites sur internet, puis placé en détention provisoire.
Une vidéo avait été publiée sur TikTok dans laquelle l’influenceur, suivi par des centaines de milliers d’abonnés, tenait des propos très virulents en arabe, sous-titrés en français, appelant à perpétrer des attentats en France et des violences en Algérie.
Il ciblait « les opposants au régime en place en Algérie », avait expliqué le procureur de la République de Brest, Camille Miansoni.
Des vidéos plus anciennes avaient également été publiées au moins depuis octobre 2024 et Youcef A., sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis avril 2024, a reconnu en être l’auteur, selon le magistrat.
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