Une équipe internationale de chercheurs est parvenue à créer pour la toute première fois des cellules souches embryonnaires humaines, grâce à une technique de clonage. Explications et vidéo.
La méthode n’a rien de nouveau, pourtant c’est bien une première à laquelle nous assistons ici :
une équipe internationale de chercheurs est parvenue à cloner des cellules souches embryonnaires humaines à partir de cellules prélevées sur l’épiderme d’un patient, ouvrant la voie à un possible clonage thérapeutique.
Toutes les étapes étaient connues et respectaient plus ou moins un schéma bien balisé, déjà utilisé pour le clonage de la brebis Dolly en juillet 1996 :
du prélèvement de cellules sur l’épiderme d’un patient à l’extraction de l’ADN de ces cellules, de l’énucléation de l’ovule d’une femme donneuse pour en retirer le matériau génétique jusqu’à la réintroduction de l’ADN prélevé au préalable dans les cellules de l’épiderme, de la stimulation de l’ovule jusqu’à l’interruption du développement embryonnaire, pour enfin aboutir aux cellules non encore différenciées que sont les cellules souches.
Les scientifiques ont surtout réussi à surmonter les principales difficultés en ralentissant l’une des phases du processus naturel de division des cellules humaines, par le biais d’une réaction chimique.
Le docteur Shoukhrat Mitalipov, qui officie à l’Oregon Health and Science University et ayant dirigé les travaux, s’explique :
« Les cellules souches obtenues par cette technique ont démontré leur capacité à se différencier comme des cellules souches embryonnaires normales en différents types de cellules, nerveuses, hépatiques et cardiaques ».
Il aborde également le sujet du rejet des cellules : « De plus, comme ces cellules souches reprogrammées peuvent être obtenues à partir de matériau génétique du noyau d’un malade, il n’y a aucun problème de rejet des cellules implantées ».
Les chercheurs insistent aussi sur la résolution du casse-tête éthique de l’utilisation de cellules souches provenant d’embryons fertilisés, problème qui se trouve ainsi contourné.
Les opposants à cette technique mettaient en exergue la destruction de l’embryon au cours de ce processus.
Par Moonzur Rahman
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