Le Web Summit 2016, qui se tient en ce moment à Lisbonne, permet aux acteurs mondiaux du web de repérer les tendances actuelles et futures. Carlos Ghosn, PSG de Renault-Nissan, est intervenu ce matin sur le thème des voitures autonomes. Best of.
Invité à s’exprimer à l’occasion du Web Summit 2016 sur les prochaines étapes du développement des véhicules autonomes, Carlos Ghosn a profité de l’opportunité pour rappeler que Renault-Nissan a été la première entreprise à proposer des véhicules entièrement électriques. Depuis, d’autres grands groupes ont développé leurs propres modèles et proposent aujourd’hui des véhicules électriques bas prix : « le but pour Renault-Nissan, dans l’immédiat, est de rattraper son retard en termes de prix. Quand on sait qu’en Chine on trouve des véhicules entièrement électriques à moins de 8000 dollars… l’enjeu commence ici et nous nous devons de proposer des produits similaires à ce prix le plus rapidement possible », précise le PDG de Renault-Nissan. Le plus rapidement possible, c’est à dire dans quelques années. La chute du prix des batteries est une tendance – parmi d’autres – qui devrait permettre de mener cet objectif à bien.
« Ajouter une par une les briques de l’autonomie »
« l’enjeu est aujourd’hui de développer de nouvelles briques de technologiques pour la connectivité, l’autonomie… pour cela, une entreprise comme Renault-Nissan se doit de collaborer avec des partenaires : start-ups, universités, instituts de recherche. Nous avons même des projets en cours avec la NASA ». Carlos Ghosn identifie ainsi l’enjeu pour le véhicule autonome : réussir à collaborer avec des partenaires diverses, aux structures très différentes, pour implémenter les fameuses « briques » qui permettront l’avènement des véhicules autonomes.
Quels obstacles à l’avènement du véhicule autonome ?
Selon Carlos Ghosn, la difficulté principale pour arriver à une généralisation des voitures autonomes est de les faire fonctionner dasn tous les environnements : « Le contexte n’est pas le même à Tokyo et au Caire. C’est toute la difficulté. Si nous développons un véhicule autonome qui fonctionne parfaitement dans une ville donnée, mais dont l’implantation est impossible ailleurs – à cause des conditions de circulation, de l’architecture du réseau routier, de la connectivité… – nous courrons à l’échec. L’immense variété des situations que l’on peut trouver de part le monde est la raison pour laquelle l’implémentation du véhicule autonome prendra du temps. »
Le défi de la connectivité
Interrogé sur les prochains défis que Renault-Nissan va devoir relever, Carlos Ghosn a insisté sur la nécessité pour l’entreprise de faire évoluer drastiquement ses compétences, notamment en termes de développement de softwares : « un secteur hyper innovant sur lequel nous devons absolument développer des compétences en interne.
Tout ceci dans le but, entre autres, de développer la connectivité des véhicules, pierre de voûte des véhicules autonomes.
Pour conclure, Carlos Ghosn a précisé les enjeux autour du partage des véhicules, une tendance dont la croissance explose depuis quelques années, via des acteurs comme Blablacar par exemple : « Nous développons des solutions de partage de notre côté, mais cette tendance ne remplacera pas la situation actuelle dans la décennie qui vient, à savoir que chacun est propriétaire de son véhicule ».
Par Pierre Thouverez
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