Le 1er juin 2009, l’Airbus A330 d’Air France, reliant Rio de Janeiro à Paris, disparaissait dans l’Océan Atlantique, avec 228 personnes à bord. L’épave a été retrouvée dimanche 3 avril aux larges des côtes brésiliennes, à 3 900 mètres de profondeur, un peu plus au nord de la dernière position connue de l’appareil accidenté.
C’est le navire « Ile-de-Sein » d’Alcatel-Lucent Submarine Networks (ASN), qui a finalement été préféré par le BEA (Bureau d’enquêtes et d’analyses) de l’Aviation civile, pour repêcher les débris de l’avion. Trois bateaux avaient déjà été pré-sélectionnés pour ces opérations : un navire du groupe français France Télécom, un de l’Américain Phoenix International et celui d’Alcatel.
L’« Ile-de-Sein » est équipé d’un ROV (Remotely Operated Vehicle ou robot submersible téléguidé), capable d’intervenir à 4 000 mètres de profondeur, et pouvant remonter jusqu’à 200 kg à l’aide de bras articulés et jusqu’à 10 tonnes, grâce à un câble « ombilical », le reliant au navire.
Estimée à plusieurs millions d’euros, l’opération de repêchage de l’épave et des corps des passagers, devrait démarrer d’ici 1 mois. Le bâtiment se trouve actuellement dans les eaux des Canaries et devrait quitter le Cap-Vert le 21 avril, son retour étant prévu pour la mi-juin.
Le BEA espère retrouver les boîtes noires de l’appareil parmi les débris, car seuls les enregistreurs de paramètres du vol pourraient permettre d’éclaircir les conditions de la catastrophe, inconnues à ce jour. Jusque-là les seuls éléments techniques connus sont une déficience des sondes Pitot de mesure de vitesse, qui, selon le BEA, ne peuvent expliquer à elles seules l’accident.
Parallèlement, le navire américain qui a permis de localiser l’épave dimanche dernier, a quitté la zone vendredi, après avoir pris quelques 15 000 clichés du champ de débris grâce aux « Remus », des petits robots sous-marins autonomes pouvant plonger jusqu’à 6 000 mètres de profondeur.
C.H.