Des véhicules électriques moins chers que les véhicules à essence ou diesel, c’est pour bientôt. À partir de 2025, le marché proposera des utilitaires légers électriques moins chers que des utilitaires diesel. Et ce, même avant subventions. Dès 2026, cela sera aussi le cas pour des utilitaires lourds électriques. En 2026 encore, des berlines et des SUV électriques seront moins chers à produire que leurs versions à essence. En 2027, viendra enfin le tour des petites voitures électriques. Voici le résultat d’une étude de Bloomberg New Energy Finance (BNEF) commandée par l’ONG Transport & Environment. Cette compétitivité à venir proviendra de « la baisse du coût des batteries ainsi que la mise en place de chaînes de production dédiées aux véhicules électriques », avance l’étude.
Véhicules utilitaires, voitures moyennes et petites voitures
« D’ici six ans, une voiture électrique sera moins chère qu’une voiture thermique pour tous les nouveaux acheteurs, familles et professionnels, avance Diane Strauss, directrice de l’ONG Transport & Environnement en France. C’est une bonne nouvelle pour le climat, car une voiture électrique émet quatre fois moins de CO2 que son homologue thermique, même en comptant la fabrication de la batterie. Il faut maintenant s’assurer que les constructeurs s’engagent dans cette transition en renforçant les normes de CO2 européennes. »
Le fait que les véhicules utilitaires deviennent bientôt moins chers à produire constitue aussi une bonne nouvelle pour le climat. Ils représentent 20 % des émissions du transport routier en France. « La France possède la plus grande flotte d’utilitaires d’Europe (20 % UE27+UK) mais les utilitaires électriques ne représentent que 2 % des ventes », avance l’étude. Pour changer d’échelle, Transport & Environment invite les législateurs européens à fixer aux constructeurs d’utilitaires des objectifs ambitieux en matière d’émissions CO2, ainsi qu’un quota de ventes d’utilitaires électriques.
Préparer le changement d’échelle grâce à la législation
Avec les seules politiques actuelles, les voitures et utilitaires à batterie devraient représenter 50 % des ventes de véhicules neufs en Europe d’ici à 2030 et 85 % en 2035. Ils pourraient même représenter 100 % des ventes de véhicules neufs d’ici 2035 à condition que « les législateurs renforcent les normes de CO2 des véhicules et lancent d’autres politiques pour stimuler le marché, à l’instar d’un déploiement plus rapide des points de recharge » avance l’ONG.
Transport & Environment demande donc à l’Union européenne de renforcer les objectifs d’émissions dès aujourd’hui et de définir un nouvel objectif pour 2027. L’ONG demande en plus d’interdire au niveau européen la vente de voitures neuves thermiques à partir de 2035. En France, la loi prévoit pour l’instant la fin de vente de ces véhicules en 2040.
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