Tous les réseaux sont impactés par les mutations actuelles des villes. Qu’ils soient routier, de communication, informatique, de transport, électrique… la smart city veut tous les repenser pour rendre leur fonctionnement , disons-le en deux mots, efficient et intelligent.
Quelles sont donc les caractéristiques des réseaux de demain ? Fibre, wifi, Lyfi, LoRa, 4G, 5G… les solutions existantes sont légions, et évoluent vite. La solution s’oriente pour l’instant vers une combinaison de plusieurs réseaux, qui convergeront tous vers une plateforme de partage des données.
Chaque réseau ayant des avantages comparatifs différents en termes de rapidité, de fiabilité, de couverture… un « mix » spécifique sera développé pour chaque type d’objet connecté, allant du capteur le plus basique aux milliers que l’on trouve dans un véhicule autonome.
Un mix de réseaux
Aussi, les spécificités de chaque technologie engendrent des différences en termes de coût et de consommation d’énergie, deux variables clés dans la conception de la ville intelligente.
Aujourd’hui, il est facile d’imaginer les possibilités immenses en ce qui concerne la gestion de la ville de demain. La massification de la récolte de données, via les capteurs, et le croisement intelligent de ces données aboutissant à des actions autonomes d’objets connectés – circulation, collecte des déchets, tri, consommation électrique… – semblent obéir à une évolution naturelle.
Mais ce n’est que le sommet de l’iceberg. Cette massification est un véritable casse-tête quand il s’agit d’imaginer l’infrastructure nécessaire. Surtout qu’il ne s’agit pas de se passer du réseau existant. Cela est d’ailleurs peut-être aussi bien, puisque les premières briques du réseau du futur sont déjà là: fibre, wifi et bientôt 5G… il faut continuer à développer ce réseau, en y ajoutant du partage, de la sécurité et de l’intelligence.
Le cas des transports
Prenons l’exemple des transports. Les capteurs, les caméras, les GPS… génèrent des données. On peut se servir de la fibre pour installer des caméras analytiques destinées à analyser le trafic. Notons que ces caméras peuvent également servir pour la reconnaissance faciale, l’analyse des trajectoires des véhicules pour prévenir les accidents par exemple. Pour faire transiter ces données, on a tendance à privilégier les réseaux wifi. Certaines villes commencent même à offrir l’accès au réseau à leurs habitants, en échange de l’installation d’applications permettant de collecter des données supplémentaires, sur les flux piétons par exemple. Tout cela ne va pas sans poser de nouveaux défis en termes de sécurité et de vie privée, mais ce n’est pas le sujet ici.
Dans le cas des transports le wifi est recommandé car un très haut débit est nécessaire. Pour des applications acceptant un bas débit, on aurait plutôt tendance à privilégier des réseaux peu énergivores comme Sigfox ou LoRa.
Mais un réseau comme LoRa a des atouts utiles pour gérer les données relatives au transport: basé sur une technologie s’appuyant sur des protocoles ouverts, il favorise l’interopérabilité entre les différents objets connectés, autre brique fondamentale de la smart city.
Dernier exemple, la 5G. Préconisé pour les usages nécessitant à la fois débit et performance, il pourrait s’avérer parfait pour gérer le fonctionnement des véhicules autonomes.
Au final, si l’évolution des réseaux vers plus d’interopérabilité et d’intelligence est en cohérence avec l’avènement de la smart city, le réseau existant constitue l’outil sur lequel il faut travailler. Et en termes de coûts, c’est la seule solution envisageable.
Cet article se trouve dans le dossier :
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