Elle s’appelle VirtualBench, et elle vient d’être mise en vente. De quoi s’agit-il ? D’un petit boitier pas plus grand qu’un décodeur de chaîne cryptée ou qu’une box internet, qui compile un oscilloscope à signaux mixtes analogique (2 voies) et numérique (32 voies), d’une puissance de 100 MHz, un multimètre numérique de 300 volts pour dix ampères, une alimentation DC programmable, un générateur de fonctions de 20 Mhz, et des entrées-sorties numériques.
Et si le vrai luxe, c’était l’espace (sur la paillasse) ?
Avantage indéniable : ça fait de la place, comparé à l’ensemble de ces appareils disposés côte à côte sur une paillasse… autre avantage, selon Emmanuel Roset, ingénieur produit chez NI : le prix. « C’est une alternative à des outils qui coûtent cher, ne serait-ce que parce qu’ils comportent beaucoup de boutons, d’interfaces, de câblage, qui reviennent cher aux constructeurs. Avec NI VirtualBench, les coûts de production ne sont pas soumis à ces contraintes, c’est donc une solution beaucoup plus économique ». Vendu 1690 €, VirtualBench ne devrait pas fleurir sous les sapins de Noël cette année, mais pourrait bien séduire les écoles d’ingénieurs, universités et autres établissements du supérieur utilisant ce type d’outils. Et également les laboratoires et service maintenance des industries concernées par l’électronique, et autres Géo Trouvetou.
Alors oui mais, si il n’y a pas d’interface analogique, comment ça marche ? Via PC portable ou tablette (uniquement iPad pour l’instant). Un câble branché au PC, et le programme s’installe automatiquement, il est alors possible de gérer directement son outil, d’en enregistrer les résultats sous format Excel, de faire des captures d’écran des oscillations et de les exporter, et surtout, d’intégrer son VirtualBench dans Labview, le logiciel de conception de systèmes de mesure et de contrôle de National Instruments.
Pas besoin de jouer les programmeurs
Pour l’iPad, la transmission de données se fait par Wi-Fi, avec une portée théorique de 50 mètres. Bien pratique si l’on utilise VirtualBench de façon portative, ou simplement si on veut faire ses expériences tranquillement installé dans son canapé. L’application est gratuite sur l’Apple Store, qui propose aussi une version « démo », pour se faire une idée du produit avant achat.
Bref, VirtualBench devrait trouver son public, d’autant qu’il ne nécessite pas de programmation préalable à l’utilisation, mais se prend facilement en main dès l’installation. Les réfractaires à la virtualisation des interfaces de contrôles des instruments de ce type devraient donc perdre là un argument majeur.
Le mot de la fin à Emmanuel Roset, qui nous fait le plaisir de nous faire une petite démonstration rien que pour nous (pardonnez la qualité de la vidéo, tournée à l’improviste avec un smartphone) :
Par Bruno Decottignies
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