[AFP] Le gouvernement veut revoir le soutien financier aux panneaux photovoltaïques intégrés au bâti d'ici au 1er janvier 2016, a indiqué mardi la ministre de l'Energie Ségolène Royal, entre autres annonces en faveur des énergies renouvelables.
La ministre « souhaite qu’une réflexion s’engage rapidement pour supprimer les tarifs d’achat +intégré+ et +intégré simplifié+ au bâti au 1er janvier 2016 pour les bâtiments existants », a-t-elle déclaré à l’occasion du colloque sur les énergies renouvelables électriques de l’Ademe à Paris.
Actuellement, le tarif auquel EDF rachète l’électricité produite par le solaire sur les bâtiments est d’autant plus important que les panneaux sont intégrés à la toiture.
Effet pervers de ce système: si l’intégration au bâti est facile lors de la construction de bâtiments neufs, elle coûte très cher pour les bâtiments existants.
Ces coûts sont répercutés sur la CSPE, la taxe payée par tous les consommateurs sur leur facture d’électricité et qui sert notamment à financer le développement des énergies renouvelables.
« Ce report vers des panneaux surimposés permettra de faire plus de projets photovoltaïques en maîtrisant les coûts notamment dans les zones commerciales », a précisé la ministre.
Toujours sur le solaire, l’appel d’offres en projet pour le développement de centrales associées à du stockage d’électricité en outre-mer devrait être publié « avant le 8 mai », a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, elle a confirmé que les travaux de zonage « avancent » pour le troisième appel d’offres d’éolien en mer. Les futurs parcs seront probablement situés sur les côtes de la Manche, où le potentiel est important, et non en Atlantique ou au large de la Bretagne, a précisé le ministère à l’AFP.
Enfin, alors que la loi sur la transition énergétique est examinée à partir de ce mardi en commission spéciale à l’Assemblée nationale, Ségolène Royal a rappelé sa volonté de revenir à une distance de 500 mètres minimum entre les habitations et un parc éolien.
Le Sénat a adopté début mars un amendement pour porter cette distance à 1.000 mètres, suscitant les protestations des industriels du secteur.
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2015 Agence France-Presse. »
Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE