Lors d’un incident nucléaire, des mesures d’urgence sont mises en application, telles que le confinement de la population ou son évacuation, normalement suivies par des mesures sur le long terme, telles que le relogement desdites populations dans des zones sécurisées, ou la permission de regagner leur domicile. La décision, de choisir l’une ou l’autre de ces mesures se fait sur la base de ce que l’on nomme les différents « niveaux d’intervention », liés au niveau de radioactivité, dont la mesure se fait en millisieverts (mSv) et qui diffèrent d’un pays à l’autre.
Il faudra désormais compter avec l’Emergency Preparedness and Action Level (EPAL), une équipe composée d’experts européens en protection nucléaire, dont le but avoué est d’harmoniser les différentes réponses européennes à une éventuelle urgence nucléaire. Celui-ci a présenté une nouvelle méthodologie dans le journal Health Physics. Cette méthodologie permettrait d’unifier une bonne fois pour toutes ces critères, et de prodiguer des conseils dans la prise de décision.
Cette méthode, en deux étapes, comprend le calcul des doses standards de radioactivité, puis une fois les relevés effectués, l’application d’un barème permettant aux autorités d’adopter les mesures les plus appropriées. Deux codes internationaux servent d’outils de calcul permettant une prise de décision en cas d’urgence, RODOS, développé par le Centre FZK de Karlsruhe, en Allemagne, et RO-CODE, sa version roumaine. Ces outils offrent la possibilité de calculer les doses à des distances différentes, tenant compte de conditions de dispersion différentes. Ils soulignent notamment l’importance de l’adaptation de ces normes aux conditions atmosphériques, si l’on est en présence d’un temps plutôt sec ou plutôt pluvieux et humide.
Par Rahman Moonzur
Déjà publié :
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